Samedi dernier au Parc des Princes, face au PSG, il était le héros malheureux d'un match promis aux Parisiens. Un doublé contre son camp et les projecteurs se feront plus pressants sur l'international algérien du Stade de Reims. «Marquer deux buts contre son camp, en plus contre le Paris-SG et au Parc des Princes, cela ne risquait pas de passer inaperçu... Ce sont des choses qui arrivent, heureusement pas trop souvent. Après le match, j'étais un peu dans ma bulle, je n'entendais pas trop ce qui se disait. Mais depuis, j'ai relativisé. Mes coéquipiers m'ont gentiment chambré, c'était bon enfant mais surtout, ils m'ont soutenu. Et puis, il faut savoir se servir de ce genre d'évènement pour mieux rebondir, pour gagner en expérience. Mais c'est vraiment un match à oublier...», assure Aïssa Mandi sur les colonnes de L'Equipe. Une défaite déprimante qui complique la mission des Rémois de titiller une place européenne. Mandi est conscient que l'objectif est encore réalisable. «On est dans le dur en ce moment, c'est vrai. Mais nous croyons toujours qu'une qualification pour la Ligue Europa est possible. N'oubliez pas que nous n'avons que le dix-septième budget. On parle peu de nous, mais c'est bien aussi de vivre caché. Et regardez qui est devant nous ! Notre maintien est assuré depuis plusieurs semaines, et parfois je trouve que les critiques sont injustes, notamment après le match à Paris. D'accord, nous avons peut-être manqué d'ambition, mais au Parc des Princes, tout le monde ou presque perd. Et souvent en encaissant trois buts ! », explique celui qui ne perd pas de vue que la Coupe du monde avec les Verts d'Algérie passe avant tout. Même pas un transfert lors du prochain mercato estival que les médias annonce imminent vers Lens, en voie de retrouver son rang en Ligue 1, où bien chez les Verts de l'ASSE. Sous contrat avec le Stade de Reims, Mandi est certes dans la réflexion, mais pas au point d'oublier l'essentiel de ce qui l'attend cet été. «C'est agréable de savoir qu'on compte sur moi, qu'on me fait confiance, et que d'autres clubs s'intéressent à moi... Mais honnêtement, j'ai du mal à me projeter sur autre chose que la fin de la saison avec Reims, mais aussi la possibilité de disputer la Coupe du monde (12 juin-13 juillet) avec l'Algérie. Je n'ai vraiment pas la tête à parler mercato. On verra cela plus tard...», confirme le joueur encore sous contrat avec Reims jusqu'au 30 juin 2017 que le président, Jean-Pierre Caillot n'entend pas brader. Peut-être qu'en juin prochain, les offres présentées auront raison du joueur et de son actuel employeur.