C'est dans une discrétion totale, que la famille et proches de l'ex-chef de l'Etat feu Ali Kafi ont commémoré le premier anniversaire de la disparition de ce dernier. C'était hier, au cimetière El Alia, plus exactement au niveau du carré des martyrs, qu'un recueillement à la mémoire d'Ali Kafi a eu lieu. En effet, il y a une année, soit le 16 avril 2013, celui qui avait succédé à feu Mohamed Boudiaf à la tête de la magistrature suprême est décédé à l'âge de 85 ans. Hier, c'est dans une ambiance émouvante et en présence des membres de sa famille et de ses proches, qu'une cérémonie de recueillement a été organisée au cimetière El Alia à la mémoire de celui qui était à la tête de la présidence du Haut Comité d'Etat (HCE). Les quelques personnes que nous avons rencontrées dont certains sont venus de Skikda, plus exactement de la localité d'El Harrouch, affichaient des signes de tristesse, en cette première année de sa disparition. Une commémoration qui intervient dans une conjoncture politique particulière, marquée notamment par la tenue de l'élection présidentielle. D'ailleurs, certaines personnes que nous avons approchées ont évité de lier cet événement commémoratif avec l'actualité nationale. «Aujourd'hui, nous sommes venus rendre hommage à Si Ali et nous prions Dieu Tout-Puissant de l'accueillir en Son Vaste Paradis», a-t-on témoigné. L'homme qui a succédé le 2 juillet 1992 à Mohamed Boudiaf a tiré sa révérence après avoir occupé plusieurs importantes fonctions au sommet de l'Etat algérien. Né en 1928 à d'El-Harrouch dans la wilaya de Skikda, Ali Kafi avait milité à Skikda puis il rejoint le maquis du nord constantinois. Sous les ordres de Zighoud Youcef, il participe aux offensives d'août 1955. En août 1956, il fait partie de la délégation de la zone 2 au congrès de la Soummam. Appelé en mai 1959 à Tunis, il sera un des 10 colonels qui réorganiseront les instances dirigeantes de la Révolution (le GPRA et le CNRA). Au cours de la crise en 1962, Ali Kafi se trouvera du côté du GPRA. A l'indépendance, il est nommé ambassadeur dans plusieurs pays (Syrie, Liban, Libye, Tunisie, Egypte, Irak et Italie). Le 11 janvier 1992, après la destitution du président Chadli Bendjedid, Ali Kafi devient une personnalité connue par tous les Algériens puisqu'il est l'un des membres du Haut Comité d'Etat (HCE), organe provisoire de la gestion de l'Etat mis en place par l'armée algérienne pour gérer la crise des années 1990. Le 30 juin 1994, il remet ses pouvoirs de chef de l'Etat à Liamine Zeroual.