Dernière ligne droite pour les élèves des classes de terminale. Dans deux semaines, les cours s'arrêteront pour laisser place aux révisions. Le département de Baba Ahmed ne prévoit aucune mesure particulière pour les candidats de la ville de Ghardaïa. Ils se rendront le 1er juin comme leurs camarades des autres wilayas aux centres d'examens. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - C'est un dernier trimestre aussi décisif que court pour les élèves des classes d'examens. Les professeurs des classes de terminale cesseront de dispenser les cours dès le 1er mai. Les lycées resteront cependant ouverts pour les révisions. Le ministère de l'Education n'a pris aucune disposition spéciale pour les lycées de la ville de Ghardaïa qui a connu des troubles ayant entraîné la fermeture des établissements scolaires. Le département de Baba Ahmed est formel : le retard accumulé à Ghardaïa n'est pas énorme, affirme-t-on, assurant que les élèves des wilayas où le taux de suivi de la dernière grève était important avaient cumulé un retard plus grand. Comme le veut désormais la tradition, les préparatifs du baccalauréat s'accompagnent de la fameuse polémique autour du seuil exigé depuis l'ère de Benbouzid par des lycéens habitués à connaître d'avance le seuil des cours qui seront pris en compte pour la confection des sujets d'examen. Dès son arrivée à la tête du ministère, Baba Ahmed n'avait pas caché son opposition à cette pratique antipédagogique faisant savoir qu'il comptait y mettre un terme. Il reste finalement très nuancé sur la question, affirmant que seuls les cours effectivement dispensés serviront de base pour la confection des sujets d'examen. Les lycéens avaient, juste à la reprise des cours après une grève qui aura paralysé les établissements scolaires, investi la rue pour exiger le fameux seuil institué par l'ancien ministre de l'Education. Après plusieurs rassemblements, le ministère de l'Education s'était voulu rassurant, affirmant que si les doléances de lycéens n'étaient pas recevables dans la forme, les dispositions habituelles pour assurer un bon déroulement des examens seront mises en place. L'inquiétude des lycéens et de la famille de l'éducation est cependant restée intacte. La grève qui a duré près de quatre semaines n'aura pas été sans conséquences. Les lycéens ont accumulé un grand retard. Le plan de rattrapage mis en place par le département de Baba Ahmed n'a visiblement pas fonctionné comme prévu. Lycéens et enseignants se sont plaints du rythme imposé pour tenter de rattraper les cours. La commission chargée de faire le point sur l'état d'avancement des cours dans l'ensemble des wilayas a achevé son travail. Son rapport fera l'objet d'une réunion à la fin du mois en cours. C'est à ce moment que les cours devant être pris en compte dans la confection des sujets d'examen seront déterminés. Le département de Baba Ahmed fait face à un véritable défi, celui d'éviter le scénario de la triche à grande échelle qui aura définitivement entaché l'examen l'année dernière.