Par Mamâr Farah J'ai vu et revu la fameuse vidéo. Je l'ai visionnée sur écran géant pour en analyser tous les détails. Je l'ai passée au ralenti. J'ai d'abord refusé de croire que ces scènes inhumaines ont bien eu lieu en ce mois d'avril 2014 chez nous. J'ai tenté de me rassurer : peut-être que ce film fait partie du matériel de déstabilisation dont on disait qu'il comportait des séquences filmées dans un pays maghrébin. J'ai pensé que cela se passait dans un pays arabe ou même en Amérique Latine. Inconsciemment peut-être, mon esprit refusait de croire qu'une telle ignominie était possible ici et maintenant. Pourtant, tout indique que la scène date de quelques jours et qu'elle a été filmée à l'aide d'un smartphone ou d'un caméscope amateur. Le choc ! La triste réalité d'une police qui renoue subitement avec ses anciennes habitudes ! Séquences terribles, insupportables, incompréhensibles. Ces scènes nous renvoient aux images encore vivaces dans nos mémoires de la répression en Tunisie, Libye et Egypte. Et parmi ces policiers déchaînés, les plus féroces n'étaient pas les agents en tenue mais ces «baltaguia» en civil, véritables bêtes cruelles qui ont malmené des jeunes sans défense, parfois même menottés ou blessés et gisant par terre ! Après la violente répression de la dernière manifestation de Barakat, ce nouvel épisode ternit davantage le corps dirigé par M. Hamel. On nous dira que ces voyous sont une minorité. Il est peut-être temps de leur faire comprendre qu'ils sont des hors-la-loi !