Avec pour objectif principal d'avoir une information plus rapide et en temps réel sur les maladies à déclaration obligatoire (MDO), une formation a été dispensée hier aux formateurs en vue du lancement d'une phase pilote. Il s'agit d'un projet réalisé en collaboration avec l'Union européenne pour la refonte du système national d'information médicale. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Si les maladies transmissibles sont sous surveillance par les structures de santé, en décembre 2013, la liste de ces maladies a été révisée, a expliqué hier le docteur Boufala Amel, de l'Institut national de la santé publique (INSP). Pour ce qui est des maladies transmissibles, il s'agit, à titre d'exemple, des maladies à transmission hydrique, le paludisme, les hépatites ainsi que les maladies sous vaccination. L'objectif essentiel du projet dont la phase pilote et d'essai concerne les wilayas d'Alger, Tipasa et Boumerdès, est d'avoir des indicateurs pour la prise de décision en temps réel, explique l'intervenante. Ceci à travers l'arrivée de cette information au niveau des directions de la santé publique, de l'INSP et du ministère de la Santé. «La surveillance des maladies à transmission obligatoire est toujours régie par l'arrêté 179 du 17 novembre 1990», a cependant précisé la spécialiste, qui notera aussi que le personnel a été multiplié par cinq depuis l'année 1990 et n'a pas été formé depuis. Le docteur Boufala citera également la mise en place du service intranet qui devait assurer l'informatisation de la surveillance épidémiologique. La formation lancée hier rentre par ailleurs dans le cadre du programme d'appui de l'Union européenne pour le secteur de la santé. Elle concerne l'amélioration du processus de gestion des déclarations des MDO à partir de la collecte des informations jusqu'à l'envoi des alertes aux responsables. La formation a été en outre consacrée au déploiement de l'outil pour la gestion des maladies à transmission obligatoire et à la formation des formateurs sur l'utilisation de l'outil de gestion des MDO. Les intervenants mettront ainsi l'accent sur l'inconvénient de l'utilisation de la correspondance par papier pour signaler ces maladies. Il s'agit notamment du retard dans la transmission de l'information et les déperditions des informations. A terme aussi, la formation touchera tout le personnel concerné sur le territoire national. Selon les intervenants, les textes seront aussi adaptés pour l'application de la nouvelle méthode.