Elargir les domaines de coopération économique bilatérale, voire développer une dynamique commune d'internationalisation. Ce sont les perspectives que l'establishment économique français se trace, évoquait hier le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Laurent Fabius, à l'occasion d'une rencontre économique bilatérale et d'une réunion de travail avec le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesslam Bouchouareb. Qualifiant le partenariat franco-algérien d'«exceptionnel», Laurent Fabius, qui était accompagné par une vingtaine d'opérateurs économiques, exprimera, et sa satisfaction, et sa volonté d' «aller plus loin». Une satisfaction dans la mesure où la dynamique impulsée entre les deux pays est positive, avec la concrétisation de plusieurs projets et l'attractivité du marché algérien aux investisseurs français qui selon lui «croient au futur de l'Algérie». Mais aussi une volonté, d'autant que la France entend «être et demeurer le premier partenaire de l'Algérie», un pays que l' «on ne considère pas simplement comme un marché mais comme un partenaire d'égal à égal», assure M. Fabius, dans une allusion à d'autres pays concurrents sur le plan commercial (la Chine s'entend). Ainsi, l'establishment économique français est intéressé par le développement du transfert de technologies et de savoir-faire, l'élargissement de la coopération à d'autres «champs d'opérations, notamment la construction de logements, le tourisme et l'agroalimentaire, ainsi que la pharmaceutique, les transports et les technologies de l'information et de la communication, des domaines où la France était moins présente. De même, le ministre du Développement international exprimera l'intérêt de la France, sur la base d'une vision de «gagnant-gagnant», à développer la conquête en commun de marchés tiers. Ainsi, c'est une perspective prometteuse que l'on trace pour la coopération bilatérale. Ce que le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesslam Bouchaouareb, confirmera en relevant «la volonté commune des deux pays de promouvoir leur coopération en explorant de nouvelles potentialités», en évoquant tant le développement agricole que celui des territoires. Mettant en relief le contexte favorable pour les entreprises publiques mais aussi privées en quête de partenariats ainsi que l'impulsion d'un ambitieux programme de reconstruction de la base industrielle, Abdesslam Bouchouareb invitera ainsi les entreprises françaises à «s'engager avec détermination et confiance», de manière non exclusive, et dans le but de concrétiser des « projets concrets». Des projets dont une quarantaine sont déja en maturation dans les secteurs de la mécanique, de la sous-traitance et de la chimie, impliquant essentiellement des Pme et basés sur la co-production. Par ailleurs, des projets de partenariat dans le domaine pharmaceutique, l'ingénierie ferroviaire et l'industrie notamment avicole sont également en perspective.