Le promoteur principal de l'UDS (Union démocratique et sociale), l'ancien premier Secrétaire national du FFS, Karim Tabou, a volé, hier mercredi, la vedette, au niveau de l'hémicycle parlementaire. M. Kebci - Alger (Le Soir) En effet, profitant de la présence du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales à l'occasion du vote du projet de loi amendant et complétant l'ordonnance n°70-20 relative à l'état civil aux côtés de trois autres projets : le projet de loi relatif au service national, du projet de loi relatif aux ressources biologiques et, enfin, du projet de loi amendant et complétant la loi n°81-07 relative à l'apprentissage, Tabou s'est vraiment fait entendre. Au moment où le président de l'APN annonçait le vote du projet de loi amendant et complétant l'ordonnance n°70-20 relative à l'état civil, Tabou et deux autres députés, son ex-camarade au FFS, Khaled Tazaghart et Habib Mezghad, se sont mis juste au-dessus du pupitre principal de l'hémicycle pour une «séance» de protestation. Portant chacun une pancarte où il est écrit en arabe : «Nous revendiquons notre droit constitutionnel pour la tenue du congrès constitutif de l'UDS», les trois parlementaires se sont mis juste en face de Tayeb Louh et de leurs collègues parlementaires, le temps qu'aura duré l'opération de vote de ce projet de loi avec tout ce que cela suggère comme lecture des amendements proposés et des motifs de leur refus. Une action qui semble avoir eu son effet puisque le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales affirmera , au bout de sa courte intervention, avoir pris acte de ce qu'il a eu à lire et à voir. Un «propos» que Karim Tabou a vite fait de rentabiliser en affirmant juste après «avoir pris acte, lui aussi, de «l'engagement public» du ministre de l'Intérieur . «Nous attendrons alors le ministre dans les faits », dira-t-il, non sans expliquer les raisons de cette action. «Nous avons épuisé toutes les voies de recours puisque nos 6 demandes d'audience au ministre de l'Intérieur et les deux autres au directeur des libertés du même département ont été vaines», soutiendra Tabou à propos du refus «déguisé» de l'administration de la tenue du congrès constitutif de son parti, l'UDS (l'Union démocratique et sociale» et ce, poursuivra-t-il, en dépit d'avoir plus que répondu et obéi aux exigences de la loi y inhérentes, celle régissant les partis politiques. L'ancien Premier secrétaire national du FFS parlera dans ce sens de pas moins de 78 dossiers des membres fondateurs, au lieu des 24 qu'exige ladite loi, issus de plus des 12 wilayas comme le stipule la même loi. «Nous ne voulons pas être un parti éprouvette», ironisera encore Tabou, allusion à cette flopée de partis politiques créés dans la dynamique des réformes politiques du président de la République. «Nous pensons qu'un pays fort a plus que jamais besoin de partis forts, d'institutions fortes, et nous quand nous avons décidé de créer l'UDS, c'est pour participer avec notre collectif militant à l'activité politique nationale aps pour servir de simple garniture», ajoutera encore Tabou.