La crise qui secoue le SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'Education) depuis 2003 n'a pas trouvé son épilogue. L'aile, Aïcha Bennoui, continue de clamer sa légitimité. Le SNTE, aile Abdelkrim Boudjennah a été reçu, au même titre que les autres partenaires sociaux du secteur, au ministère de l'Education nationale pour négocier sa plateforme de revendications. Une démarche qui n'est pas du goût de la deuxième aile, présidée par Aïcha Bennoui. La nouvelle présidente du SNTE a rappelé hier, lors d'une conférence de presse, que suite à une décision de justice, la légitimité revient à son syndicat. Pourtant, dénonce-telle, le directeur des relations au ministère du Travail, M. Bourbia, a décidé, le mois d'avril dernier, du dégel des activités de M. Boudjennah. «Les activités des deux ailes ont été gelées depuis le mois d'octobre 2013», a-t-elle souligné. Le syndicat, qui continue de demander reconnaissance en s'appuyant sur une décision de justice en sa faveur, estime que «le ministère de l'Education nationale a piétiné une décision de justice en faveur d'une note administrative». Le SNTE dit qu'après avoir frappé à toutes les portes pour «que justice lui soit rendue, en vain», a décidé de saisir l'Organisation internationale du travail. La formation syndicale qui a tenu, lundi, son conseil national, se dit déterminée «pour se faire entendre par tous les moyens. Les pouvoirs publics ne semblent entendre que la voix de la protestation», souligne le syndicat qui menace de suivre cette voie pour faire pression sur la tutelle.