C'est en plein Conseil de l'exécutif, réuni pour l'évaluation du secteur de la jeunesse et des sports que le wali de Mostaganem, sur un ton coléreux, a reproché au président de l'APC de Sayada d'avoir fermé l'œil sur l'installation d'un bidonville de 200 baraques sur une aire appartenant à sa commune. Un nouveau bidonville, après celui du «typhus» qui a été totalement éradiqué, a été bâti par des indus occupants venus d'autres wilayas, pour lequel les autorités ont dû recourir aux grands moyens de la force publique pour chasser ces énergumènes. Désormais, il ne se passe pratiquement plus de rencontres de travail sans que le chef de l'exécutif ne s'en prenne vivement aux présidents des APC. Ainsi, au wali qui trouve que le nombre de morsures de chiens, enregistrées ces derniers mois à travers les communes du plateau de Mostaganem, est relativement élevé et qu'aucun maire n'a osé préciser qu'il ne s'agissait pas toujours de morsures de chiens errants. Autre constat particulièrement outrant, aux yeux du wali, le squat des plages s'est incroyablement banalisé, «sans que personne n'ose lever le petit doigt, ni mettre un terme, malgré les prérogatives dévolues». «Partout, les adjudicataires étendent impunément les espaces concédés au point d'interdire les plages pourtant décrétées publiques. Que font les présidents d'APC ?», s'est-il insurgé contre l'autorité locale.A propos des plages, le chef de l'exécutif a exhorté les élus locaux à prendre en considération l'aménagement des sites balnéaires qui, sans disposer de plages où la baignade est surveillée, demeurent particulièrement attractifs en drainant une importante foule d'estivants. Dès lors que de nombreux citoyens préfèrent fréquenter ces sites de villégiature, les pouvoirs publics doivent prendre les dispositions nécessaires, à l'instar de l'aménagement des accès et de l'offre des commodités et de la sécurité, selon le wali, qui insistera sur la prise en charge de cette préoccupation dans le cadre des préparatifs de la prochaine saison estivale, «qui devaient être d'ores et déjà entamés».