«Nous voulons nos postes, nous voulons nos stages !», c'est ce que scandaient quelque 300 jeunes gens, enseignants du cycle secondaire en qualité de vacataires depuis plus d'un an, devant les portes du siège de la Direction de l'éducation d'Oran hier matin. Une manifestation des plus bruyantes, qui a provoqué également un déploiement très rapide des forces de l'ordre qui ont tenté de calmer la colère et le désappointement des contestataires. Ces derniers ont tenté d'avoir accès aux locaux sans violence et d'obtenir une entrevue avec le directeur de l'académie. Les raisons de cette colère nous ont été expliquées par certains d'entre eux : tous sont les lauréats du concours de recrutement de l'année passée pour un poste d'enseignant dans le secondaire, titulaires d'une licence ils ont suivi une formation supplémentaire d'un an parce que n'ayant pas le master. Cette formation suivie devait leur permettre une mise à niveau pour obtenir un poste de stagiaire et ensuite être permanisé. Or, dès cette rentrée, aucun d'entre eux n'a été convoqué et ils se sont retrouvés à nouveau avec une proposition de poste en qualité de vacataire : «Nous avons suivi la formation et la direction de l'éducation s'était engagée à nous octroyer des postes de stagiaires dans un premier temps... Et là, rien, alors que les nouveaux qui ont passé le concours de cette année sont déjà installés dans leur poste, certains viennent même de wilayas limitrophes », peste un jeune homme. Les jeunes enseignantes vacataires ajoutent en plus que c'est à elles que les affectations dans des lycées difficiles et très éloignées reviennent. Mais c'est aussi l'attitude du responsable qui les choque, accusant le directeur de l'académie de comportement indigne et de mépris à leur encontre. Les protestataires ont convenu d'une autre action ce jeudi si l'académie persiste à ne pas assumer ses engagements. Et tout cela au moment où, en plus de la surcharge des classes, les travaux des établissements non prêts et le manque d'effectif sont les symboles de cette rentrée scolaire. A noter que les portes de l'académie étaient fermées à notre passage sur les lieux. Fayçal M. TRAIN ORAN-BECHAR-ORAN Les usagers des chemins de fer se plaignent de la vétusté des voitures Le train des voyageurs assurant quotidiennement Oran- Béchar-Oran (via Sidi-Bel-Abbès, Mécheria et Aïn-Séfra), n'arrive toujours pas à voir le bout du tunnel. Depuis sa mise en circulation en juillet 2010, les voyageurs n'ont cessé d'interpeller les pouvoirs publics, sur la qualité et les mauvaises prestations offertes à la clientèle par les services des chemins de fer de la région Ouest. Certains voyageurs nous ont fait part de la vétusté des locomotives et des voitures qui ne répondent nullement aux normes de transport des personnes (poussière, manque de confort et de sécurisation) et partant, les retards et les pannes fréquentes sont devenus habituels. II faut vraiment s'étonner si par hasard, le train arrive à la minute près à destination. Pourtant, disent-ils, l'Etat a injecté des milliards et des milliards pour le renouvellement, la fiabilité et la modernisation de la voie ferrée, alors que les prestations de service laissent toujours à désirer. La gare de Aïn-Sefra : le devenir ? Dans le même sillage des chemins de fer, un sondage a été effectué par la direction des chemins de fer d'Oran au sein de la population d'Aïn-Séfra, sur un éventuel autorail qui assurera la liaison Aïn-Séfra—Oran—Aïn- Séfra, un projet mort-né pour détourner l'opinion séfraouie, sur l'opposition de la société civile pour l'implantation d'une nouvelle gare ferroviaire autre que celle déjà existante, la seconde après celle de Mohammadia (ex- Perrégaux), qui est dotée (actuellement) de grandes infrastructures, dépôts, bureaux, annexes, logements, et autres..., les décideurs de la «razzia» de cette gare ont décidé ainsi de mettre à nu «un patrimoine» longtemps protégé des mains de la mafia du foncier ; un patrimoine, jadis, qui faisait la fierté des Séfraouis. Parler de la gare d'Aïn-Séfra, c'est toute une histoire de patrimoine et de grandes infrastructures avant et post indépendance. Rappelons que la voie ferrée à Aïn-Séfra a changé d'itinéraire et passe actuellement sur la double voie de la RN6 qui était réalisée entre la RN6 et le centre d'habitations des programmes de logements sociaux. «Maâza wa loue taret», (une chèvre même si elle s'envole) dit l'adage de chez nous. Un faux projet qui tenait à cœur à Amar Tou, l'ex-ministre des Transports, pour des raisons qu'on ignore ; ceci dit, la réalisation d'une nouvelle gare devrait se faire dans les normes internationales, conforme à l'urbanisme et à l'aménagement. Voilà ce qui a été réalisé : une petite gare (logement F?), un bureau (sans réservations), une petite salle d'attente, et un tunnel. Et on se demande pour le devenir de l'ancienne gare ferroviaire. Or, depuis les premières décisions et malgré les requêtes adressées aux hautes autorités du pays, la population locale crie toujours à cette déroute, et si les chemins de fer ont leur logique et leur droit en matière de choix du tracé sur le territoire, ils n'auront plus ce droit à une décision unilatérale. Les prérogatives de la commune sont claires en matière de planification urbaine et il y va du respect du voisinage et des impacts de ces nouvelles servitudes sur l'organisation et le fonctionnement de la ville. B. Henine MOSTAGANEM Le gang de la nouvelle gare routière hors d'état de nuire La redoutable bande de malfaiteurs qui sévissait dans la nouvelle gare routière vient d'être mise hors d'état de nuire par les forces de sécurité qui sont parvenues à la maîtriser au bout d'une filature de plusieurs jours. Le gang constitué de trois membres dont le chef présumé, un repris de justice âgé de 41 ans, terrorisait, agressait et écumait les voyageurs la nuit vers minuit et à l'aube aux environs de trois heures du matin à l'aide d'épées et de couteaux de boucherie. Au vu des nombreuses plaintes des victimes délestées de leur argent, portables et effets personnels, les policiers les ont interpellés et appréhendés. Présentés devant le magistrat instructeur, les malfaiteurs ont été placés sous mandat de dépôt lundi dernier. A. B. AIN-SEFRA 1 mort et 5 blessés dans un accident de la route Un bébé de deux mois de sexe féminin a trouvé la mort et cinq adultes (dont une femme), membres d'une même famille, ont été grièvement blessés dans un tragique accident de la route survenu lundi 8 septembre en début de soirée, sur la RN47, à quelques encablures de la localité de Tiout. Le drame s'est produit suite à une défaillance mécanique du moteur d'un poids lourd, à bord duquel se trouvaient les victimes ; une perte de contrôle a conduit le véhicule par se renverser en bas de la chaussée, apprend-on. Les cinq blessés, qui souffraient de fractures et de traumatismes crâniens, ont été évacués à l'hôpital de Aïn-Séfra, alors que la dépouille mortelle du bébé a été déposée à la morgue du même hôpital. Une enquête a été aussitôt ouverte pour déterminer les circonstances cet accident.