Les autorités locales d'Oran ont donné leur accord pour la réouverture du marché aux bestiaux d'El Kerma (wilaya d'Oran), ouverture effective depuis quelques jours, mais avec toujours autant d'inquiétude sur les risques de poursuites de l'épidémie de fièvre aphteuse. Pour l'heure, cette ouverture ne concerne que les ovins, célébration de l'Aïd oblige, mais une fois encore, les consommateurs ont de quoi s'inquiéter par rapport aux pratiques de certains éleveurs et les capacités des pouvoirs publics à «maîtriser ce secteur». Pour cause, la fièvre aphteuse a permis indirectement de mettre au jour, l'existence d'élevages bovins «sauvages ou non déclarés» soit pas moins de 14 000 têtes de bovins qui sont apparus comme par enchantement dans la wilaya d'Oran qui voit sont cheptel grimper d'un coup. Pour les ovins, la situation doit être identique et, d'ailleurs, aux premiers jours d'ouverture du marché aux bestiaux, les vétérinaires mobilisés à cette occasion ont eu la surprise de voir que des éleveurs ramenaient leurs troupeaux et ne disposaient d'aucun certificat sanitaire comme l'exige la loi. Alors que de partout, l'on n'a de cesse de parler de fièvre aphteuse que pour les bovins, cette maladie extrêmement contagieuse affecte également les moutons. Car ce virus est connu de par le monde pour s'attaquer aux animaux ayant des sabots fendus. Animaux domestiques ou sauvages, d'où la suspicion à Oran d'un virus importé à partir des sangliers. Jusqu'ici, aucun résultat de l'enquête épidémiologique menée à partir de l'apparition de deux foyers de fièvre aphteuse à Oran, n'a été rendu public. Ce qui rajoute au trouble et à l'inquiétude des citoyens et des consommateurs qui, en plus, constatent déjà la flambée des prix du mouton qui risque d'atteindre encore d'autres records d'augmentation. Là, c'est le volet de l'impact économique d'une telle épidémie ayant touché 25 wilayas qui n'a toujours pas été évalué et qui sera lourd de conséquences.