Pour le nouveau ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, la formation des encadreurs des lieux de culte fait office de l'une des actions phares de sa feuille de route. M. Kebci - Alger (Le Soir) Démentant tout déficit en la matière, situant la problématique dans la capacité de formation du secteur, Mohamed Aïssa tient à écarter tout recours au bénévolat, porteur de gros dangers «idéologiques» avec le phénomène de ces imams autoproclamés qui sèment zizanie et confusions dans nombre de régions du pays. «Tout recrutement en la matière doit se faire conformément au décret exécutif 8 du 24 décembre 2008 qui prévoit que les mosquées doivent être encadrées par des diplômés de l'université et des instituts spécialisés», a, en effet, tranché ce jeudi le ministre à l'APN lors d'une séance de questions orales de députés. L'occasion pour lui d'étaler l'effort titanesque des pouvoirs publics avec un budget alloué au secteur qui a presque quintuplé en 14 ans, passant de 5 milliards DA en 2000 à 24 milliards DA en 2014 et un encadrement passant de 24 000 en 2000 à 34 000 postes en 2014, ce qui a permis, poursuivra-t-il, d'améliorer l'encadrement de ces lieux de culte qui sont de l'ordre de 15 134 mosquées alors que 4 000 sont en chantier. Aïssa a fait part du renforcement du parc des centres et autres instituts de formation par 6 entités qui se rajoutent ainsi aux 13 déjà existantes, estimant le trou en matière d'imam qualifiés à 26 000. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique soutient, pour sa part, que les critères de classement des universités dans le monde dépassent la dimension scientifique à celle commerciale, relevant une amélioration de la position des universités algériennes dans les derniers classements de certaines institutions spécialisées. Pour Mohamed Mébarki, les «critères pris en considération dans le classement des universités se basent sur la réalité des universités des pays développés et leur rôle en faveur de la mondialisation et des entreprises économiques», précisant que ces critères ne se limitent pas à la production scientifique «puisque les activités de ces universités sont sur Internet ce qui facilite le classement en leur faveur». Et au ministre de mettre la 290e place en ce qui concerne l'innovation, à la 380e place pour ce qui est du développement technologique et à la 1 400e place concernant la production scientifique, arrachée par l'université des Sciences et Technologies Houari-Boumediène dans le dernier classement annuel de l'institut espagnol de recherche, spécialisé dans le classement des universités sur la base de la production scientifique, l'excellence, l'innovation et le développement technologique publié le mois en cours et ayant touché 5 100 établissements universitaires, sur le compte des efforts consentis par le secteur pour se mettre au diapason des développements dans le monde, en se basant sur la performance dans le but de garantir une meilleure visibilité de l'Université algérienne au double plan régional et international.