Même s'il a été laborieux, le dialogue inclusif intermalien, entrepris à Alger à la mi-juillet, a atteint un de ses objectifs d'étape, à savoir adopter une plate-forme consensuelle avant la fin du mois de carême. Désigné formellement de phase initiale de dialogue, le conclave d'Alger entre les parties belligérantes maliennes s'est achevé jeudi. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) L'aboutissement du dialogue intermalien par la signature, jeudi, d'une feuille de route consensuelle, assortie d'une déclaration de cessation des hostilités, est un pas important de franchi dans la recherche d'une solution durable à la crise malienne. Une évolution notamment dans la recherche de la stabilité et la sécurité même si elle est passée inaperçue, éclipsée par la triste nouvelle du crash, au Mali, du vol AH 5017 avec à son bord 118 personnes. Entrepris sur un coup de gueule du représentant de la rébellion armée malienne à ce dialogue, le vice-président du MNLA, qui menaça même de se retirer, le dialogue inclusif intermalien s'est achevé, dans sa première étape, sur une avancée notable. Notamment en ce que les différentes parties assises à la table des négociations du 16 au 24 juillet ont signé une déclaration de cessation des hostilités et la définition d'un calendrier de négociations. En effet, les parties maliennes, réunies à Alger, ont convenu de se retrouver dans la capitale algérienne du 17 août au 11 septembre afin d'entamer les négociations, sous toujours la médiation algérienne. L'Union africaine (UA) s'est félicitée de la réussite de la première phase du dialogue. La présidente de la commission de l'UA, Nkosazama Dlamini-Zuma, s'est félicitée vendredi de «la conclusion aboutie» de la première étape du dialogue inclusif intermalien. Dans une déclaration écrite rendue publique au siège de l'UA à Addis-Abeba, la responsable africaine a exhorté les parties maliennes à «saisir l'opportunité qu'offre cette avancée significative pour trouver une solution négociée et consensuelle à la crise actuelle, dans le respect de la souveraineté, de l'unité, de l'intégrité territoriale et du caractère laïque de la République du Mali». Pour rappel, lors de l'ouverture de la phase initiale du dialogue inclusif intermalien le 16 juillet dernier, toutes les parties présentes à El-Aurassi ont souscrit aux lignes rouges tracées par le représentant du gouvernement malien audit dialogue, en l'occurrence le ministre malien des Affaires étrangères. Ces lignes rouges consistent en le respect de l'intégrité territoriale du Mali, de son unité et de ses caractères laïque et républicain. Les mouvements armés du nord du Mali, à l'instar du MNLA, qui affichaient auparavant des velléités autonomistes, ont revu leurs ambitions à la baisse, en acceptant de négocier dans le cadre du fil rouge.