Pour le ministre de l'Industrie et des Mines, la position attribuée à l'Algérie dans le classement annuel «Doing Business 2015» établi par la Banque mondiale, ne représente ni le potentiel de l'Algérie ni l'état d'avancement des réformes. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Visant à améliorer sa position au classement «Doing Business», l'Algérie tente de comprendre les critères d'évaluation de la Banque mondiale et leurs mécanismes. «Nous avons décidé de se faire accompagner par la Banque mondiale pour mieux comprendre les mécanismes utilisés qui nous permettront ainsi d'améliorer notre classement», a indiqué Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines, hier à Alger, en marge de la signature d'une convention avec la Banque mondiale. Selon lui, l'année 2015 sera une année effective pour l'amélioration du climat des affaires en Algérie tel qu'édicté dans l'agenda du gouvernement. Il précise à cet effet que l'amélioration de l'entreprise d'une manière générale et de son environnement a été identifiée par le gouvernement comme un acte prioritaire. Et de rappeler la signature d'un pacte national économique et social pour la croissance en février 2013. D'ailleurs, poursuit-il, «il y a quelques semaines, une évaluation d'ordre pratique du pacte a été effectuée et présentée au BIT comme étant l'exemplarité du tripartisme spécifique à l'Algérie. Seulement, il est évident aussi que nous avons besoin de porter ce travail à l'international». La convention, qui porte sur une assistance technique pour la réalisation d'une mission d'accompagnement et de coaching dans le but d'améliorer de manière significative le climat des affaires en Algérie, est pour le représentant résident de la Banque mondiale en Algérie, Emmanuel Noubissié Ngankam, un «aboutissement» et un «point de départ». «C'est l'aboutissement d'une gestation de la volonté de l'Algérie et de celle de la Banque mondiale pour une amélioration substantielle du climat des affaires en Algérie à laquelle ont contribué les membres du comité dédié à l'amélioration de l'environnement des affaires», dit-il. Un processus qui permettra, ajoute-t-il, de faire de l'Algérie «une terre d'accueil des investissements». «Nous visons à faire de l'Algérie une destination très privilégiée pour l'investissement et d'attirer des investissements dans les secteurs qui pourront créer de l'emploi.» Pour ce faire, des experts de la Banque mondiale sont attendus en Algérie le 13 décembre prochain pour entamer leur mission en collaboration avec le comité dès le lendemain, précise-t-il encore. De son côté, le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, insiste sur une expertise qui «se base sur la réalité et non pas sur des approches subjectives». Il rappelle ainsi la période «difficile» des années 1990 et les «fameuses» conditions du FMI. Une période qu'il a qualifiée de «cauchemar lointain».