Les Algériens au cours des dernières années ont changé leurs habitudes alimentaires mettant leur santé en danger, a alerté hier le professeur Bouchenak Malika, présidente de la société algérienne de nutrition. Elle a ainsi évoqué la nécessité du respect de la pyramide alimentaire pour une bonne santé. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Les membres de la société algérienne de nutrition ont tiré hier la sonnette d'alarme s'agissant des nouvelles habitudes alimentaires des Algériens. Le professeur Bouchenak a ainsi évoqué l'urgence du respect de la pyramide alimentaire pour une bonne santé. Elle est de ce fait revenue sur les résultats de plusieurs études qui démontrent selon elle que les habitudes alimentaires des populations ont changé et se sont éloignées du régime alimentaire dit «traditionnel» constitué des groupes d'aliments pyramides. Il s'agit selon l'intervenante d'un outil de base qui sert de support éducatif pour aborder l'alimentation équilibrée. Cette pyramide selon les spécialistes oriente vers un modèle alimentaire type pour une alimentation équilibrée. «Par souci de simplification, les quantités sont remplacées par des fréquences d'apparition des aliments au cours de la journée. Les aliments sont classés par groupe, en fonction de leurs principales caractéristiques nutritionnelles». Selon le professeur et malgré tous les bienfaits du régime de la pyramide méditerranéenne, les populations se sont éloignées des régimes traditionnels en suivant le régime occidental, riche en céréales raffinées, graisses animales, sucres et viandes transformées notamment. Ceci pour des raisons économiques et financières a-t-elle précisé, notant que des études ont démontré qu'il existait une relation linéaire entre trois variables : le coût de la nourriture, le respect des habitudes alimentaires et l'obésité. «Ainsi, le volet financier a pris le dessus sur le volet alimentaire», a souligné le professeur Bouchenak ; elle ajoutera que l'Algérie qui vit actuellement une période de transition nutritionnelle, œuvre afin d'encourager les citoyens algériens à mieux consommer. Ceci surtout en cas de maladies chroniques, a expliqué la spécialiste.