Le coup d'envoi des travaux du 12e congrès national de l'UGTA sera donné aujourd'hui dans la matinée à l'hôtel El Aurassi. Un congrès qui se tient dans un contexte particulier. Il s'agit notamment de la contestation organique exprimée par des ex-membres de la CEN et d'une situation socio-économique totalement différente des années passées. Abder Bettache - Alger (Le Soir) Les travaux du 12e congrès de l'UGTA se dirigent droit vers la confirmation d'Abdelmadjid Sidi Saïd à la tête de la centrale syndicale pour un nouveau mandat. La réélection du secrétaire général sortant, faut-il le rappeler avait été déjà tranchée et plébiscitée lors des quatre regroupements régionaux (pré-congrès Est- Ouest-Sud et Centre). Cette étape franchie, les délégués au congrès devront «valider» leurs représentants au sein de la commission exécutive nationale (CEN). Instance suprême entre deux congrès, cette structure organique est comptable devant le congrès. A ce titre et selon des indiscrétions, le nombre des membres de la CEN sera de 187 élus, contrairement à la composante de l'instance sortante qui était composée de 340 membres. A ce titre, il est important de rappeler que la crise qui avait suivi le déroulement du 11e congrès était étroitement liée à la problématique de «l'élection» des membres de cette instance syndicale. Une crise qui avait suivi le «gel» des activités de cette structure organique durant tout le mandat et qui aujourd'hui se trouve de nouveau au centre d'un bras de fer entre certains membres sortants et la direction qui est appelée à remettre aujourd'hui son mandat. Nos sources ajoutent que les nouveaux statuts de l'UGTA qui seront d'ailleurs présentés aux congressistes pour approbation ont revu à la hausse le nombre des représentants au sein de la CEN, qui passe ainsi de 181 à 187 membres. Les six nouveaux «élus» représenteront notamment la femme travailleuse, les retraités et les élus syndicaux de l'étranger (!). Cela dit, la question qui reste toutefois posée est de savoir si la justice, saisie en référé par les «contestataires» pour invalider la tenue du congrès donnera une suite favorable à leur requête ou la rejeter. La question demeure toutefois posée et ce même si l'hypothèse du gel des travaux du 12e congrès est à écarter. Enfin, l'autre question organique qui reste soulevée est celle relative à l'élection des membres du secrétariat national. Ainsi, mis à part le secrétaire général, il reste à connaître les noms des 12 autres membres. A ce propos, on indique qu'un grand nombre de cadres syndicaux comptent postuler à ce poste de responsabilité, d'où le recours à une élection à bulletin secret, dont la date a été fixée pour le 25 du mois en cours. Les noms de Salah Djenouhat, Mohamed Tchoulak, Ahmed Guettiche, Telli Achour, Amar Takjout, Noureddine Louassaâ pour ne citer que ceux-là sont annoncés pour postuler aux postes du secrétariat national pour la région du centre, alors que pour les régions de l'est et de l'ouest, la bataille sera rude à en croire des indiscrétions. Seuls les délégués de la région du sud auraient d'ores et déjà choisi leurs représentants au sein du secrétariat national. Par ailleurs, il est important de préciser que l'ouverture des travaux de ce 12e congrès verra la présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et d'un grand nombre de ministres. Une occasion pour le secrétaire général pour rappeler les grands «rendez-vous» de l'année 2015, dont l'entrée en vigueur de l'abrogation du 87 bis.