Par Arris Touffan Ils sont vraiment gonflés, la Merkel et son adjoint, François Hollande. Parce que Syriza, le parti de la gauche radicale en Grèce, est donné favori pour le scrutin du 25 janvier et qu'il réclame un moratoire sur la dette grecque, les patrons de l'Europe n'excluent pas une sortie de la Grèce de la zone euro. Au départ, Alexis Tsipras, le leader de Syriza, ne repoussait pas lui-même la même issue mais il s'est ravisé et envisage désormais le moratoire «dans le respect des institutions européennes». Hollande aussi s'est ravisé. Oui la Grèce ne quittera la zone euro que si le peuple grec le décide lui-même. Si bien que la campagne électorale se mène à Athènes sous l'œil sourcilleux de Berlin qui, selon le Spiegel, n'écarte pas la menace d'exclusion. Pourtant, la victoire électorale et surtout politique de Syriza contre la troïka (FMI, commission de Bruxelles et Banque centrale européenne) pourrait changer la donne. Ce serait une preuve que les peuples peuvent réagir et peser sur le cours du destin au lieu de se laisser plumer au nom de je ne sais quelle fatalité. Et non, faut bouger ! A. T.