La pomme de terre d'arrière-saison sur laquelle les pouvoirs publics comptent énormément pour combler le déficit du marché local, et freiner la crise particulièrement embarrassante, est actuellement cédée à partir de 45 à 50 DA/kg au prix du gros au niveau des halles centrales de Souk Ellil où de nombreux commerçants dans les quatre coins du pays viennent s'y approvisionner. Hier dimanche, le tubercule était cédé au marché de gros à un prix relativement plus élevé que celui de la pomme de terre de stockage. Sur les étals, la récolte ne semble pas encore marquer son impact sur les cours qui culminent de facto à 60, 70 DA/kg et même plus au lendemain de la moindre journée pluvieuse. Une tendance haussière certainement irréversible qui risque de s'accentuer dès que les «patatiers» auront bouclé leur campagne de récolte. Souvent «incriminés» quant à la cherté de ce produit, ces agriculteurs ne cessent de crier leur désarroi sur la «pénurie» de la main-d'œuvre. Une virée dans les champs de patate dans la région de Sirat ou Bouguirat d'où nous avons rencontré les agriculteurs, tout le monde pointe du doigt les pouvoirs publics, en accusant les dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes d'être à l'origine de la désaffection du travail manuel. «Alors, comment voulez-vous que les jeunes se préoccupent à quêter l'emploi, surtout manuel et contraignant» Ainsi, nous déclarent les fellahs de la région expérimentés dans le maraîcher. Il en est de même pour les petits pois où les agriculteurs ont trouvé sur le marché de l'emploi des femmes pour l'arrachage de ce légume au prix de 1000 DA pour une journée de 10 heures de travail.