Il faut le dire, tous les habitants du chef-lieu de la wilaya de Souk-Ahras l'ont ressenti jusqu'à l'agacement, les routes de cette ville frontalière avec la Tunisie sont dans un état lamentable et les choses ne font qu'empirer. Même les chaussées restaurées, il y a à peine vingt mois, ne sont pas épargnées par l'érosion du bitume ; l'exemple le plus illustratif est la route reliant l'ex-centre universitaire au centre-ville. Pourtant, chaque année, l'APC avec le concours de la wilaya bénéficie d'une manne d'argent colossale pour le revêtement des chaussées. Pour cette année, l'enveloppe financière octroyée pour l'entretien des routes de la ville de Souk-Ahras est de l'ordre de 1,6 milliard de centimes. En effet, l'état désastreux des routes a été généré par le mauvais temps qui a sévi à Souk-Ahras depuis trois semaines. Mais les déformations voire les détériorations qu'ont subies certaines routes, surtout les principales, ont été colmatées avec amateurisme déroutant. L'exemple le plus sidérant est à signaler du côté ouest de la ville, la route qui relie Dallas 2 en allant vers le siège de la Wilaya, la circulation y est pratiquement impossible à cause de l'affaissement d'une bonne partie de cette route. Au niveau de la cité Ghaloussi, une grande agglomération, la route sinueuse a été plusieurs fois éventrée suite aux assainissements répétés pour ensuite être laissée endommagée, à telle enseigne que les usagers préfèrent garer leurs véhicules à 500 mètres pour rentrer chez eux à pied. A la cité Illaouiya, la route est quasi impraticable, des cratères aux bords tranchants n'épargnant ni la carrosserie ni la suspension automobile. Les autorités locales sont devant une nécessité impérieuse de prendre acte de la réhabilitation des routes du chef-lieu de la wilaya, d'autant plus que l'argument redondant de la rénovation du réseau AEP qui retarde à une date sine die la réfection des routes est révolu.