15 ans de prison ferme ont �t� requis par la cour de Biskra � l'encontre de six accus�s dans l'affaire dite d'El-Ha�cha. Vingt, dix et cinq ans de prison ferme ont �t� prononc�s par contumace � l'encontre des vingt-trois accus�s absents hier. Plusieurs chefs d'inculpation dont viol, vols qualifi�s, atteinte � la pudeur, coups et blessures volontaires, attroupement et incitation � l'attroupement. "L'Etat n'a rien fait pour prot�ger ces femmes pourtant alg�riennes qui jouissent de tous leurs droits de citoyennes ! Comment les services des renseignements g�n�raux de la S�ret� de da�ra de Hassi- Messaoud n'ont pas entendu parler de cette exp�dition punitive alors que la rumeur s'�tait propag�e la veille de cette nuit rouge ?", s'est interrog� Me Bensa�d, avocat de la partie civile, dans sa plaidoirie lors du proc�s de l'affaire des femmes viol�es de Hassi-Messaoud qui s'est d�roul� hier � la cour de Biskra. Juridiction qui a eu � r�examiner l'affaire apr�s que le procureur de Ouargla eut introduit un pourvoi en cassation suite au scandaleux verdict prononc� par ce tribunal. La Cour supr�me a donc d�sign� la cour de Biskra pour "r�viser" ce proc�s. Proc�s auquel ont assist� plusieurs organisations de femmes, trois des victimes et six accus�s sur les vingt-neuf convoqu�s. Un mandat d'arr�t a m�me �t� lanc� par la cour de Biskra � leur encontre. A la demande du procureur g�n�ral de cette instance, dix des accus�s absents ont �t� condamn�s par contumace � vingt ans de prison ferme; dix autres � dix ans et un � cinq ans pour non-assistance � personne en danger. Les six accus�s pr�sents ont eu � affronter leurs victimes. Trois jeunes filles qui ont d� se surpasser, d�passer toute leur souffrance pour r�ussir et raconter comment elles ont �t� viol�es, battues, enterr�es vivantes et d�pouill�es de leurs biens. M. F. provoquera une vive �motion au sein de la salle au cour des d�bats. "Ils ont fait incursion dans mon domicile, m'ont d�shabill�e, jet�e � terre, br�l�e � l'aide de bouteille plastique enflamm�e, viol�es. L'un d'entre eux a introduit son bras dans mon vagin et deux autres m'�cartaient les jambes; j'ai �t� poignard�e puis emmen�e � l'entr�e du cimeti�re pour y �tre enterr�e vivante", raconte, non sans col�re, cette jeune partie � Hassi-Messaoud en qu�te d'emploi. Propos que reprendra dans sa plaidoirie le procureur de la R�publique de Biskra qui rappelle aux accus�s qu'ils sont en ce 3 janvier devant les assises criminelles pour r�pondre de leurs actes. "Car nul n'a le droit de se substituer � la justice". Il requiert contre eux 15 ans de prison ferme. Il faut dire que les accus�s pr�sents hier ont ni� en bloc tout ce qu'il leur a �t� reproch�. Ils s'accordaient � dire n'avoir rien vu, rien entendu, rien fait et qu'ils se trouvaient dans la rue au moment des faits par hasard. D�clarations sur laquelle les avocats commis d'office axaient toute leur plaidoirie. Arguments qui ne sont pas faits pour convaincre puisque, d�s le d�but des d�bats et � en juger par les questions du pr�sident de la cour, la position adopt�e par les pr�venus �tait un mauvais stratag�me, surtout que les victimes n'ont eu aucun mal � confondre leurs bourreaux qui, cette nuit du 13 au 14 juillet 2001, �taient venus au nom d'Allah "nettoyer le quartier".