Depuis hier matin, l'Université Mohamed-Boudiaf, ex-USTO, fait encore les frais d'un blocus imposé par des étudiants, qui ont empêché aussi bien les autres étudiants que les enseignants et le personnel administratif d'accéder au campus. Cette fois, c'est à nouveau les étudiants du département d'architecture qui sont passés à l'offensive pour un problème n'ayant cessé depuis des mois d'empoisonner le déroulement de l'année universitaire. Ce sont les étudiants du système LMD en architecture qui viennent donc dénoncer, par leur action, les tergiversations de la section d'Oran de l'Ordre des architectes, comme cela nous a été expliqué par eux. Pour rappel, la question de la délivrance de l'agrément et de la prestation de serment qui avaient été refusées aux étudiants du système LMD, a contrario de ceux de leurs camarades du système classique, avait provoqué un mouvement de grève national pendant plusieurs semaines. Il avait fallu l'intervention des pouvoirs publics qui, par l'intermédiaire d'un décret exécutif, venaient clarifier la situation en précisant que les étudiants de master avaient un diplôme équivalent à celui de l'ingéniorat du système classique ancien. Car pour l'ordre des architectes, le niveau et le contenu de la formation LMD n'avait aucune commune mesure avec le diplôme de l'ancien système classique d'où leur refus, un temps, de permettre aux étudiants de LMD architecture de prêter serment. Le fameux décret publié officiellement il y a environ deux mois, même si son contenu n'a pas totalement ravi les étudiants, était censé avoir réglé le problème définitivement. Or selon les étudiants de l'USTO, cela fait des mois que la cérémonie de prestation de serment à Oran est reportée, ce qui ,pour les étudiants, est une façon cachée de leur refus ainsi que de l'octroi au final de l'agrément. Alors que l'administration de l'USTO n'est pas responsable de cette situation c'est à nouveau tout le campus qui subit les conséquences.