Je vous prie de bien vouloir publier la mise au point suivante, concernant les articles de presse parus dans votre quotidien m'attribuant des faits que je conteste globalement. 1- Un de vos journalistes reprenant sans les contrôler, les propos d'un député de l'Assemblée nationale me reproche d'avoir bénéficié d'un passe-droit après le rejet de mon scenario déposé auprès de la commission de lecture du ministère de la Culture au mois de mai 2013. En réalité, le scenario Le Patio a été agréé à l'unanimité dans le cadre de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe par une commission composée de neuf membres. Une fiche de lecture favorable a été établie par le président de cette commission et envoyée aux responsables concernés pour la suite à donner. Les membres de cette commission peuvent être consultés à l'exception d'un seul, décédé malheureusement en septembre 2014. 2 - Le montant accordé au budget du film est fixé par une autre commission de validation composée de cinq membres après étude du dossier et en fonction d'un barème rigoureux, le devis est estimé à 65.000.000 DA et c'est ce montant qui a été accordé au producteur exécutif du film (voir annexe) 3 - La production exécutive est assurée par le CADC (Centre algérien de développement du cinéma) établissement public de l'Etat chargé de la production, distribution et exploitation cinématographiques. 4 - Je ne comprends pas les attaques dont je fais l'objet alors que je suis au service du cinéma national depuis cinquante ans (50 ans). Pour rappel, en qualité de secrétaire général de l'Union des cinéastes algériens, ensuite secrétaire général de syndicat des travailleurs du CAAIC, Président de la commission de lecture de l'ENTV, j'ai volontairement arrêté mes fonctions de réalisateur pour me consacrer exclusivement, aux activités syndicales pour la défense des intérêts des cinéastes et des travailleurs du secteur. Néanmoins, ma carrière professionnelle comprend la réalisation de 7 longs métrages fiction, 15 documentaires, la production exécutive de 25 longs métrages fiction et 150 émissions de télévision. Toute cette production étalée depuis 1968 à ce jour. En parlant de privilèges, j'ai eu en effet le privilège et l'honneur de représenter mon pays à travers le monde, dans des festivals et des manifestations culturelles notamment à Carthage, Rabat, Damas, Ouagadougou, Cannes, Moscou, Tachkent, Cuba, ex-Tchécoslovaquie, Mexico, etc. où j'ai obtenu plusieurs prix et distinctions. La question qui se pose, est ce que l'on assiste à la renaissance de la commission Mac Carthy de sinistre mémoire dans l'Algérie des martyrs de la Révolution ? En conclusion, je n'ai pas à rougir de mon parcours professionnel où syndical et je n'ai jamais obtenu un quelconque privilège émanant de responsables politiques. Je ne permettrai à personne de mettre en doute mon intégrité et ma probité et, contrairement à certains de mes détracteurs, je ne possède ni appartement à Paris, ni villa à Club-des-Pins. Aussi, à la veille du tournage de mon prochain film auquel j'aimerais consacrer toute mon énergie, je voudrais que l'on me laisse travailler et que l'on s'occupe d'affaires plus complexes dans l'Algérie d'aujourd'hui. Le réalisateur, Sid Ali Mazif