Comme à chaque approche de l'Aïd el Adha, les souks hebdomadaires ne désemplissent pas. Au marché de Sougueur, l'un des plus convoités de la wilaya et même des régions limitrophes, la ruée des citoyens y était nettement visible ce samedi. C'est une véritable bataille de prix qui se déclare entre vendeurs et acheteurs. Les intermédiaires, venus en grand nombre des différents coins, n'hésitent pas à se mettre de la partie pour enflammer les tarifs aux dépens des petites bourses notamment, dont la majorité vient juste satisfaire sa curiosité avant de retourner bredouille tant que la fameuse bête demeure hors de portée. Certains moutons sont revendus plusieurs fois sur place même, à des prix dépassant tout entendement. Une simple virée dans les allées du marché suffit pour remarquer la flambée imposée par les éleveurs. En effet, outre les charges dites annexes évoquées, ces derniers se justifient comme à l'accoutumée par rapport à la hausse que connaissent principalement les prix des aliments frisant les 3 200 DA/q pour l'orge, le son 2 400 DA/q, le fourrage 900 DA la botte, le foin 600 DA... S'agissant des prix très souvent fixes et peu négociables pour certains éleveurs, l'on saura qu'ils oscillent entre 30 000 DA et 60 000 DA en fonction du poids, du gabarit ou encore de la qualité de la race, entre autres critères. Il convient de souligner que nombreux sont les pères de famille qui préfèrent patienter jusqu'à la veille de l'Aïd pour acquérir leur mouton, estimant que les derniers jours sont parfois favorables à d'éventuelles baisses des prix au niveau des points de vente improvisés communément appelés «souika».