Hier à Oran, dans le cadre de sa visite de travail au niveau de la zone industrielle de Bethioua, la question que tout un chacun voulait adresser au ministre des Mines et de l'Industrie concernait le grand déballage auquel se livrent le ministre Abdessalem Bouchouareb et l'homme d'affaires Issad Rebrab. Ce dernier s'est dit en réflexion pour déposer une plainte en diffamation contre le ministre, à cela Bouchouareb dira «concernant cette affaire, moi ce que j'avais à dire, je l'ai dit, je suis un ministre, je parle de dossiers, quant à lui, il fait ce qu'il veut, je ne rentre pas dans ce débat». Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - S'agissant de l'appel lancé par le patron de Cevital à l'intention du ministre de l'Industrie et des Mines quant à tenir un débat télévisé pour mettre à plat les accusations qu'ils s'échangent depuis quelques jours, le ministre a préféré être clair : cela se réglera entre les deux hommes. «Ecoutez, je suis venu aujourd'hui ici pour envoyer des signaux forts par rapport à la relance de l'investissement. Pour le point dont vous faites référence, il fera l'objet d'une autre intervention de ma part en dehors de cette situation.» Durant cette visite de travail du ministre à Oran, l'opérateur économique Haddad, entouré d'ailleurs par un bon nombre des membres du conseil exécutif du FCE, dira au sujet du conflit médiatique qui oppose le ministre Bouchouareb et le patron de Cevital, «le FCE est une organisation qui agit dans l'intérêt de l'investisseur et quand celui-ci a raison, on le soutient et quand il a tort, on le dénonce aussi. Et concernant le gouvernement, quand il a raison, on l'applaudit et quand il a tort, on lui dit qu'il a tort. Il y a une loi : importer un matériel d'occasion je pense que c'est interdit, il faut se référer à la réglementation algérienne». Une position on ne peut plus claire de la part du président du FCE qui a, d'ailleurs, bénéficié hier d'une visite des plus élogieuses effectuée au niveau de son usine de fabrication de tube spiral implantée à Hassi-Amer. Le ministre n'a pas tari d'éloges à son égard, lui consacrant même un discours «aujourd'hui, je suis heureux et fier de constater que le projet dans lequel nous sommes intègre les systèmes de complémentarité qui apporteront des réponses à nos besoins et qui, surtout, créeront des excédents nécessaires pour pouvoir exporter à l'extérieur. Que cela serve d'exemple à tous les investisseurs, nous irons et nous apporterons tous les soutiens du foncier industriel à l'appui bancaire, tous les soutiens seront mis à la disposition de ceux qui s'intègrent dans ce genre de projet. Encore une fois, je félicite le groupe ETRHB Haddad, pour sa perspicacité, et sa vision intégrante de tous les secteurs pour lesquels il opère». Auparavant, le ministre a visité un projet d'usine de drainage pour la protection contre les eaux pluviales et qui n'a pas encore été livré. Pour information, le groupe ETRHB Haddad fait partie du groupement de réalisation et qui a achevé sa part des travaux. Le retard qu'enregistrent les autres partenaires n'a pas été du goût du ministre qui n'a pas caché son mécontentement «mettez-vous sous la contrainte, livrer le projet d'ici fin janvier c'est énorme, nous sommes submergés par les eaux usées». Il instruira le maître d'ouvrage à doubler voire à tripler les heures de travail quitte à travailler H24. «Il s'agit d'un projet déterminant ; vous savez qu'aujourd'hui, le gouvernement axe toute sa politique sur l'investissement et les zones industrielles sont un élément capital. Vous allez vous mettre au travail et mettez les moyens, si vous en manquez, dites-le moi. Attendre de régler ce problème de l'apesanteur, c'est fini, l'Algérie ne peut plus attendre, on a une fenêtre de tir de trois ans, ou on s'en sort dans les trois ans ou bien ce genre de calcul qu'on est en train de faire ne servira plus à rien. Il faut s'adapter un point c'est tout».