Les forces irakiennes sont entrées hier dans le centre de la ville de Ramadi contrôlée depuis mai par le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (Daesh), a indiqué un haut responsable de sécurité irakien. «Nous sommes entrés dans le centre de Ramadi depuis plusieurs fronts et nous avons commencé à purger les quartiers résidentiels», a déclaré le porte-parole des services de lutte antiterroriste irakiens, Sabah al-Nomane. «La ville sera totalement purgée dans les prochaines 72 heures», a-t-il ajouté. Ramadi, située à une centaine de kilomètres à l'ouest de Baghdad et chef-lieu de la vaste province d'Al-Anbar, avait été conquise en mai 2015 par Daesh. Le ministre irakien de la Défense Khaled al-Obaidi avait assuré samedi que les forces irakiennes, soutenues par les frappes de la coalition internationale, allaient reprendre le contrôle total de la ville avant la fin de l'année. M. al-Nomane a précisé que les forces irakiennes étaient «arrivées dans les quartiers al-Bikr et al-Ramel sans grande résistance, sauf de la part de snipers et des kamikazes». «C'est une tactique qu'on attendait» de la part de Daesh. «Moins d'un kilomètre sépare nos forces du complexe gouvernemental situé dans la zone d'Al-Houz (centre de la ville)», a déclaré un autre officier des forces de lutte anti-terroriste. «Des combats avec tous types d'arme» les opposent à des éléments de Daesh dans cette région, selon lui. Les forces loyales au gouvernement avaient réussi il y a une quinzaine de jours à reprendre le quartier de Tamim, dans le sud-ouest de Ramadi, une ville qui s'étend le long du fleuve Euphrate, au milieu d'une plaine fertile. Cette offensive avait marqué une avancée importante dans la difficile reconquête des vastes territoires tombés aux mains de Daesh il y a plus d'un an.