Par le professeur O. Zemirli Huit jours de deuil pour le grand révolutionnaire, l'un des fondateurs de l'OS (Organisation secrète), l'historique parmi les neuf fils de Novembre, l'opposant, le dissident, l'exclu du PPA, l'adversaire puis l'ennemi, le pourchassé, l'emprisonné, le condamné à mort, le survivant à la guerre sans merci qui a coûté la vie à plus de 400 moudjahids de la liberté, de la dignité qui n'ont jamais accepté la dictature, le totalitarisme, le régionalisme, l'exclusion d'une immense partie de la population qui voulait rester elle-même dans sa langue, sa culture, ses origines depuis des millénaires. Décréter huit jours de deuil en reconnaissance de ce grand homme politique, c'est reconnaître tout ce qu'il représente, tout ce qu'il incarne, tout ce qu'il revendique pour son peuple dans sa totalité, dans la diversité, à savoir la liberté, la démocratie, l'égalité et la reconnaissance des principes pour lesquels il n'a cessé de lutter et pour lesquels il s'est sacrifié pour que les Algériens vivent libres et indépendants, et surtout retrouvent leur souveraineté. C'est à toute cette œuvre inachevée de ce grand héros que le président de la République, en reconnaissance à Aït-Ahmed, a décrété ces huit jours de deuil qui doivent être interprétés comme une ouverture de champ politique, une des revendications sacrées de Dda L'Hocine. Que Dieu l'accueille dans Son Vaste paradis auprès de ses frères de combat qui l'ont précédé dans le sacrifice de leur vie pour les mêmes idéaux. Ils l'attendent non plus le fusil à la main mais une branche d'olivier, en lui souhaitant une paix éternelle en attendant de lui la bonne nouvelle sur le contenu de la nouvelle Constitution, l'ouverture du champ démocratique, la liberté, l'officialisation de la langue amazighe. Chahid de la liberté, après avoir été moudjahid de la libération du pays. Gloire et éternité pour tous les martyrs de l'indépendance, de la libération, de la démocratie et de la liberté.