Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a lancé, hier, la première session d'une formation en radioprotection. La démarche qui entre dans le cadre de la lutte contre le cancer et la médecine préventive cible les services de radiothérapie et de médecine nucléaire avant de s'élargir à l'imagerie. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - il s'agit de la première formation du genre pour réduire les risques de contamination des rayonnements ionisants, souligne-t- on au ministère de la Santé. La formation de personnes compétentes en radioprotection, qui est d'une durée de 45 jours pour chaque session, va toucher dans un premier temps les services de radiothérapie et de médecine nucléaire avant de s'élargir à l'imagerie médicale. Le but est d'assurer «une sécurité globale aux utilisateurs, aux patients et à la population en général, compte-tenu de l'augmentation continue de l'offre en radiothérapie et en médecine nucléaire», explique le département de Abdelmalek Boudiaf. D'autant que, poursuit-on, les nouveaux centres disposent souvent d'un encadrement jeune et n'ayant pas l'expérience nécessaire en matière de radioprotection. Selon la même source, l'amélioration de l'offre en radiothérapie se traduit par l'existence de 19 accélérateurs linéaires dans le secteur public plus trois autres en instance de mise en service à Blida et au CPMC contre seulement sept accélérateurs en 2013. Il existe également cinq accélérateurs relevant du secteur privé à Constantine, Blida et Tizi-Ouzou. Une augmentation des capacités qui a permis, ajoute-t-on, de réduire significativement les délais d'attente qui sont passés de plus de 12 mois à moins d'un mois pour tous les cancers sauf pour le cancer du sein dont les délais d'attente varient entre un et sept mois. 17 centres et services anti-cancer, contre 13 centres actuellement, relevant du secteur public vont être opérationnels d'ici 2018 dont la plupart disposeront de trois accélérateurs. L'on rappelle la reprise des travaux des centres anticancer de Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen, Annaba et Tizi-Ouzou, la mise en fonction des centres anticancer de Batna, Sétif et Annaba et la relance de l'institut du cancer d'Oran et 4 centres en cours de réalisation à Laghouat, Adrar, Béchar et El Oued. Le ministère de la Santé souligne que les personnes compétentes en radioprotection seront placées sous l'autorité directe du directeur de l'établissement dont les textes réglementaires sont en cours de finalisation. «Ultérieurement, lorsque les circonscriptions sanitaires auront été mises en place, ce personnel aura compétence sur tout le territoire de la circonscription pour assurer la radioprotection, y compris en matière d'imagerie médicale», ajoute-t-on. Le ministère de la Santé exhorte aussi les établissements privés à établir des conventions avec les établissements publics «pour que les personnes compétentes en radioprotection puissent veiller au respect des normes et des bonnes pratiques en matière de radioprotection».