L'épreuve populaire entame sa phase cruciale et chaque prétendant, à l'occasion des quarts de finale, veut se donner tous les moyens pour passer en demi-finale et pourquoi pas la grande finale. Au lendemain des huitièmes de finale, tour marqué par la surprise provoquée par l'US Tébessa, mais aussi par l'autre historique qualification du club de la wilaya de Mascara, l'ARBG (inter-régions, Ouest), une première polémique a éclaté : il s'agit de la domiciliation du match ARBG-MCA. Le club de Ghriss n'entend pas quitter son stade de substitution, le mythique temple du GC Mascara, Meflah-Benaouda dit «Aoued». Un stade baptisé au nom d'un Chahid qui, pour la petite histoire, a joué entre 1927 et 1929 au ...Mouloudia d'Alger, lui qui avait également fait les beaux jours des clubs français de Lille et Rennes, sans oublier le GCM au début de sa carrière. Hier, des supporters ont investi la place publique de la commune pour dénoncer ce que les fans de l'ARBG qualifient d'arbitraire. En l'occurrence la probabilité de voir le match de leur équipe face au MCA, comptant pour les quarts de finale, transféré ailleurs. Une délocalisation réclamée par la commission fédérale chargée de l'organisation de la Coupe d'Algérie, le stade communal de Mascara ne pouvant accueillir plus de 5 000 personnes alors que le règlement de la compétition exige des stades d'une contenance de 8 000 places et plus. Interpellé, le président de la commission d'organisation de la Coupe à la FAF, M. Ali Malek semblait catastrophé par la réaction démesurée des responsables du club mais surtout ceux du sport, le DJS en l'occurrence, de la wilaya de Mascara. «J'ai appelé le président du club de Ghriss pour lui rappeler que pour des considérations de retransmissions télévisuelles, le club ne peut évoluer dans le stade Meflah-Aoued. La télévision nationale compte diffuser les quatre rencontres du tour (deux le vendredi 4 mars et deux autres le 5 mars, ndlr), je lui ai soumis la proposition de choisir un stade plus grand à même d'offrir les conditions adéquates pour la retransmission mais aussi pour le public qui sera présent. Après une heure, il me fera savoir qu'étant donné que le stade de l'Unité Africaine de Mascara est dans un état lamentable, il accepte d'aller jouer à Oran, au stade Ahmed-Zabana», explique M. Malek qui semblait soulagé par la compréhension du dirigeant de l'ARBG. Quelle fut sa surprise de recevoir une demi-heure plus tard une communication émanant du DJS de Mascara qui lui reprochera d'avoir forcé l'ARBG à recevoir à Oran alors que la wilaya de Mascara dispose d'un grand stade avec toutes les normes requises. «Au début, je croyais que le responsable du sport et de la jeunesse de Mascara voulait discuter des modalités d'organisation d'un tel évènement. Or, ce responsable m'a signifié son désaccord concernant l'éventuelle délocalisation du match vers le stade d'Oran. J'ai alors fait valoir le fait que le stade de l'UA n'accueille plus de matchs depuis novembre dernier à cause de l'état lamentable de sa pelouse. J'ai surtout rappelé à ce monsieur que l'ARBG n'a jamais été défavorisé. La preuve, nous l'avons autorisé à accueillir ses adversaires en Coupe à Meflah-Aoued alors que les règlements sont clairs là-dessus. On s'est dit que lors des premiers tours, la télévision n'a pas les moyens de retransmettre toutes les rencontres. Il s'agit des quarts de finale et l'ENTV a décidé, comme d'habitude, de diffuser les quatre affiches. Il me certifiera ensuite que le stade de Mascara (l'Unité Africaine, ndlr) sera prêt à accueillir l'événement. Ce à quoi, j'ai demandé qu'il me signifie sa décision par écrit afin de pouvoir prendre nos précautions. Personnellement, je serais étonné que ce stade soit fonctionnel. Et puis, je me demande pourquoi aucune compétition n'est programmée dans cette enceinte depuis novembre dernier. Cette désignation nous amènera à dépêcher une commission d'homologation au stade de l'UA. J'ai en tout cas fixé une date butoir (jusqu'à la fin de cette semaine, ndlr) afin de pouvoir dire si le stade de l'UA est opérationnel ou non», a conclu M. Malek qui semble regretter d'avoir accordé une dérogation à un club qui a joué tous ses matchs en Coupe d'Algérie à Meflah-Aoued alors que la réglementation ne l'autorise pas. «Si aux tours précédents (32es et 16es de finale), on était souple et indulgent, à partir des 8es de finale, aucun stade dont la capacité d'accueil est inférieure à 8 000 places ne sera retenu pour les prochaines rencontres», a indiqué Ali Malek au sortir du tirage des huitièmes et quarts de finale, organisé le 21 janvier dernier.