Après une petite période marquée par un clair ralentissement du nombre de créations d'entreprises, le dispositif ANSEJ devrait connaître un second souffle dès cette année, si l'on doit se fier aux propos de son Directeur général. En perspective, cette année devrait voir la création d'une soixantaine de milliers de micro-entreprises alors que les statistiques de l'année dernière ont révélé une baisse de près de la moitié du nombre de micro-entreprises créées par rapport à 2014. Ce que le dispositif mis en direction des jeunes potentiels entrepreneurs a perdu en nombre, il l'a gagné en qualité, a assuré Mourad Zemali, le DG de l'ANSEJ, hier, pour couper court aux spéculations faisant état d'une potentielle coupe budgétaire dans le dispositif ANSEJ en raison de l'austérité. Désormais, les nouvelles micro-entreprises doivent être créatrices de richesse, et c'est à ce titre que les jeunes entrepreneurs doivent s'orienter vers l'agriculture, l'industrie, l'artisanat et les branches d'activités en relations avec les TIC, a expliqué Mourad Zemali qui, par ailleurs, n'a pu s'empêcher de tordre le cou à ce postulat entendu partout et faisant état de la mort d'un très grand nombre d'entreprises créées grâce à l'ANSEJ. Le taux de mortalité des micro-entreprises, à le croire, atteint à peine les 10%, alors que le taux courant de par le monde se situe entre 25 et 30 %. Plus, pour balayer cette idée reçue, le DG de l'ANSEJ affirme que le taux de recouvrement ont de quoi permettre au dispositif d'avoir de beaux jours devant lui. En janvier dernier, les échéances arrivées à terme étaient de 100 millions de dinars alors que ce qui a été effectivement recouvré a atteint les 400 millions de dinars. Une augmentation plus conséquente encore que les 252 % atteints en 2014 et les 324 % de l'année dernière. Le produit de ces recouvrements a permis à l'ANSEJ de financer la création de 2 000 micro-entreprises en 2014, le double l'année dernière. Quant aux entreprises qui éprouvent des difficultés de remboursement, pour le Directeur-général de l'ANSEJ, il n'y vraiment pas de quoi s'alarmer. Déjà, elles ne constituent que 25 % des micro-entreprises créées, et puis le dispositif ne les laisse pas tomber pour autant puisque c'est, en partie, pour cette frange de micro-entreprises que des conventions ont été signées et avec notamment des entreprises publiques, à l'instar d'Algérie Télécom, et d'organisations patronales, tel le FCE. Selon les chiffres avancés par le premier responsable de l'ANSEJ, le dispositif a permis la création jusque-là de 356 000 micro-entreprises pour un coût global de 292 milliards de dinars. Désormais, à compter de cette année, les 60 000 entreprises devant être créées seront appelées à mettre le cap sur la qualité, comme le font déjà certains jeunes patrons qui se sont mis à participer, dans une faible proportion certes, à faire entrer des devises, à l'instar de ces jeunes patrons ayant décroché des contrats avec des pays d'Afrique et de ces startups qui se sont mises à développer des applications et des logiciels pour des entreprises étrangères. A se fier aux propos du Directeur-général de l'ANSEJ, l'austérité n'influe en rien sur le dispositif mis en place pour l'intégration des jeunes diplômés de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur dans le monde de l'entrepreneuriat pour peu que leurs projets soient créateurs de richesse.