Même si pour diverses raisons, ça n'a pas été facile pour le comité d'organisation, les préparatifs sont à l'heure des dernières retouches. Sauf imprévus de dernière minute, le salon national du cheval se tiendra selon le programme élaboré. Les rencontres quasi-quotidiennes élargies à l'ensemble des membres du comité et parfois d'autres limitées aux chefs de modules ainsi que les sorties ininterrompues sur les sites concernés par la manifestation ont finalement balisé la voie pour permettre une meilleure vision. Selon le commissaire du salon, M. Baghdad Benhmed, «la journée du 27 septembre sera réservée à l'accueil des invités au niveau du champ de tir situé à la sortie est de la ville, soit sur la route d'Alger où des chapiteaux et des tentes seront érigés. Une fois reçus par le comité concerné, les hôtes de la wilaya seront orientés vers leurs lieux d'hébergement respectifs. Là, précisément, le wali de la wilaya Bentouati Abdesselam, s'est montré intransigeant à l'égard des défaillants, insistant sur le fait que toutes les dispositions en termes de transports, d'accompagnement, de remise de badges et surtout d'hospitalité, soient prises sans la moindre faille». Aussi, depuis l'annonce de l'événement, bon nombre de Tiaretis ont spontanément manifesté leur désir de contribuer à la prise en charge des invités en matière de restauration, une manière on ne peut plus explicite de montrer que Tiaret est et restera toujours un fief incontesté de la générosité. Les festivités qui s'étaleront du 28 septembre au 1er octobre, seront inaugurées par le passage d'un défilé auquel prendront part les cavaliers ainsi que les troupes folkloriques des wilayas participantes à partir du champ de tir en passant par la tribune officielle dressée juste devant le nouveau siège de l'APC. Les coups de sabots rythmés du majestueux équidé, associés aux intonations de la traditionnelle carabine ne manqueront certainement pas d'enjoliver l'ambiance. En exhumant le patrimoine dans toute sa diversité, les Tiaretis, tout comme les visiteurs venus d'ailleurs devraient vivre d'intenses moments de plaisir et d'allégresse. Figurant en bonne place parmi le programme, l'artisanat aura pour cadre le palais des sports de la ville où une riche exposition est prévue. Pas moins de 160 artisans issus de plusieurs régions du pays y sont attendus pour dévoiler leur génie. Des stands seront même réservés à tout ce qui se rapporte au cheval entre sellerie, maréchalerie, des créneaux qui continuent de lutter becs et ongles pour leur survie. Aussi, pour mettre en exergue la splendeur du cheval toutes races confondues, le comité d'organisation a opté pour un concours modèle et allure dédié à sélectionner les meilleurs chevaux selon des critères arrêtés par les spécialistes. Ouverte à tous les propriétaires de chevaux, l'épreuve aura pour théâtre la ferme de Feghouli, un éleveur et fils d'un ancien champion en sauts d'obstacles. Cette activité sera suivie d'une double course hippique consacrée aux chevaux arabes nés en Algérie. Le programme prévoit pour la circonstance deux autres concours, l'un en endurance au haras chaouchaoua et l'autre en saut d'obstacles au centre équestre Emir-Abdelkader. Au chapitre animation, l'événement sera ponctué par une multitude de festivités avec, en prime, du chant bedoui et du moderne, respectivement sur le site de la fantasia et au niveau du théâtre de plein air relevant de la maison de la culture Ali-Maâchi. Le volet scientifique n'est pas en reste. L'université Ibn-Khaldoun de Tiaret était de la partie pour abriter des communications sur le cheval en général et le barbe en particulier. Enfin, le dernier jour, coïncidant avec le 1er octobre, connaîtra la poursuite des phases finales des différentes compétitions sportives avant de passer à la cérémonie de clôture qui sera marquée par la remise de récompenses aux lauréats de ce salon dans sa neuvième édition. Cela dit, au-delà de son caractère festif et compétitif, l'événement est pour la cité des rostémides une question... d'identité.