Les syndicats autonomes vont renouer avec la protestation avec trois jours de grève cyclique à partir de ce lundi. Les membres de l'Intersyndicale animeront une conférence de presse aujourd'hui pour éclairer l'opinion publique et expliquer leur démarche. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - C'est au siège de l'Unpef (Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation), à Alger, que les douze syndicats autonomes vont se réunir aujourd'hui avec la presse nationale. L'Intersyndicale veut expliquer sa démarche à l'opinion publique avant d'entamer son mouvement de grève ce lundi. L'organisation syndicale, qui regroupe les secteurs de la santé (médecins généralistes), les vétérinaires, le secteur de l'éducation, l'administration des établissements de l'enseignement supérieur et des collectivités locales et le personnel de l'enseignement professionnel, a décidé d'une grève les 21, 22, 23, 26, 27 et le 29 novembre prochains accompagné de rassemblements régionaux et d'un rassemblement national le 27 novembre prochain devant l'Assemblée populaire nationale. Dans un communiqué rendu public, l'Intersyndicale réitère sa plateforme de revendications qui tournent autour du maintien de la retraite anticipée et sans condition d'âge, la participation des syndicats autonomes dans l'élaboration du nouveau code du travail et la préservation du pouvoir d'achat des travailleurs et dénonce la «fuite en avant des pouvoirs publics». «Toutes nos tentatives, depuis cinq mois, d'ouvrir un dialogue sérieux avec les pouvoirs publics sur le dossier de la retraite pour dépasser la crise et trouver des solutions ont échoué», regrette l'Intersyndicale qui dénonce l'exclusion des syndicats autonomes, «représentants légitimes des travailleurs», de l'élaboration du nouveau code de travail. Le secteur de l'éducation, avec six syndicats qui appellent à la grève, est, cependant, le secteur qui risque de connaître une grande perturbation notamment avec l'approche des examens du premier trimestre. La ministre de l'Education a tenté de trouver une solution provisoire en appelant les directeurs des établissements à organiser des activités culturelles pendant ces jours d'examens pour garder les élèves en classe. Cependant, reconnaît-elle, si le mouvement est appelé à durer, il risquera de «perturber l'année scolaire». L'Intersyndicale a décidé d'aller crescendo dans son mouvement. La prochaine étape du mouvement, menace les protestataires, sera une grève illimitée. La liste des métiers pénibles qui seront touchés par la retraite anticipée et sans condition d'âge n'est pas encore finalisée. En attendant, le bras de fer entre les pouvoirs publics et les syndicats autonomes se poursuit.