Les fêtes de fin d'année approchent à grands pas mais les Algériens semblent presque indifférents. La question «où va-t-on fêter le passage de la nouvelle année ?» ne se pose plus. «Régression» culturelle ou alors l'actuelle crise financière et l'austérité recommandée seraient-elles les causes de cet inattendu désintérêt ? Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Le réveillon du jour de l'an est sans aucun doute la fête la plus célébrée dans le monde. Seulement, en Algérie, les préparations se font cette année très discrètes. L'ambiance et l'habitude de séjour à l'étranger ou dans un restaurant branché, pour un réveillon inoubliable en famille ou entre amis, semblent se perdre ! Contrairement aux années précédentes, les annonces d'événements, de soirées, dîners, animations ou encore de séjours à l'étranger pour fêter le nouvel an, sont presque absentes dans les journaux. Seules quelques agences de voyages brisent ce silence en collant des affiches sur des abris-bus ou dans des rues et places très fréquentées. Les séjours offerts sont souvent en Tunisie, une destination accessible à nombre d'Algériens. Outre la Tunisie, d'autres agences de voyages proposent également de courts séjours en Turquie pour débuter l'année 2017 en beauté. «Nous maintenons le même programme du réveillon du nouvel an, que celui de l'année précédente. La Tunisie et la Turquie restent ainsi les destinations les plus prisées et les plus accessibles et à chacune ses habitués et ses fans», indique le gérant d'une agence de voyages à Alger-Centre. Selon lui, cette occasion se passe de toute publicité puisque, explique-t-il, «les clients viennent d'eux-mêmes. D'ailleurs, nous avons une clientèle que nous avons pu fidéliser au cours des années». Pour ceux qui préfèrent fêter le passage de la nouvelle année en Algérie dans la bonne humeur, un copieux dîner dans un restaurant est l'alternative. Les établissements gastronomiques sont, justement, l'idéal pour passer la soirée du 31 décembre dans un cadre chaleureux, autour d'un repas en famille ou entre amis. Seulement, là aussi, les offres restent quasiment absentes. Pourtant, d'habitude, les annonces des restaurants et hôtels-restaurants rivalisent dans les pages de journaux à plus d'un mois du jour J. Austérité ou plutôt régression culturelle ? Une question qui restera sans réponse. Quoi qu'il en soit, une soirée devant la télévision pour les moins chanceux et les moins organisés s'impose d'elle-même. Moins exceptionnelle, certes, mais une manière comme une autre de veiller et de marquer le passage de la nouvelle année.