En réponse à une question orale relative aux énergies renouvelables, jeudi à l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l'Energie Noureddine Boutarfa a estimé que les capacités installées pour un investissement de 120 milliards de DA (1,2 milliard de dollars) devront économiser au pays 240 milliards de m3 de gaz en 20 ans pour une valeur de 63 milliards de dollars. Les capacités installées, a précisé le ministre, sont de l'ordre de 400 mégawatts et seront renforcées de 73 mégawatts supplémentaires dès le début de 2017 avec la mise en service de la totalité du programme engagé jusque-là et qui prévoit la construction de 22 stations solaires dans 14 wilayas d'une capacité globale de 343 mégawatts. «270 mégawatts de ce programme ont été déjà mis en service en plus de la station hybride de Hassi R'mel qui est d'une capacité de 150 mégawatts», a-t-il précisé. Et d'annoncer qu'un appel d'offres sera lancé début 2017 pour l'installation de 4000 mégawatts. Ce programme, a expliqué Noureddine Boutarfa, s'inscrit dans une démarche globale qui vise à porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national à 27% à l'horizon 2030. Pour ce faire, l'Etat compte doter le pays d'une capacité de production de l'ordre de 22 000 mégawatts entre centrales solaires et éoliennes. Quant aux possibilités d'exportation de cette énergie, comme demandé dans la question du député du Front de la justice et du développement (FJD) Ahcène Aribi, le ministre a indiqué que cette option est confrontée à des difficultés économiques et technologiques. Il a souligné que «le coût de revient du KWh produit en Algérie est un peu cher et son prix n'est pas concurrentiel à l'export, notamment en Europe, à cause des difficultés technologiques liées à son transport sous la mer». En tout cas, a-t-il conclu, le développement des énergies renouvelables est une priorité de son département qui passe avant la promotion du nucléaire destiné à la production de l'électricité.