Les actes de pillage et de vandalisme qui ont ciblé certaines administrations publiques dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 janvier à Tiaret, contre l'augmentation des prix, nous dit-on, ont manifestement suscité une vive réaction des autorités locales et de la société civile avec la mise en branle d'une panoplie de dispositions. Au lendemain des incidents commis — faut-il le préciser — par des adolescents et même des enfants dans les quartiers périphériques de la ville comme Oued Tolba, Errahma et sonatiba, le conseil de sécurité de wilaya s'est réuni pour examiner la situation à même de trouver les meilleurs moyens de mettre fin au phénomène qui n'a engendré fort heureusement, que de légers dégâts matériels déplorés intrinsèquement au niveau de l'université, du siège d'une antenne communale et de celui de la conservation foncière. Les dépassements ont porté sur des actes d'incendie de pneux, de jets de pierres, de vols de quelques micro-ordinateurs et de la destruction de quelques vitres. Ainsi, au lendemain de ces dérapages qui ont nécessité l'intervention énergique des forces de l'ordre, les autorités locales ont fait appel à tous les responsables, élus locaux ainsi qu'aux différentes organisations professionnelles (chambre agricole, chambre de commerce, UGCAA, UNPA,...) à l'effet d'entrevoir ensemble les modalités de venir à bout de cette situation et éviter d'éventuelles répliques. Dans la salle, l'assistance a unanimement condamné les incidents non sans mettre à l'index l'irresponsabilité, voire la démission des parents d'autant que les auteurs de ces actes de violence n'étaient autres que des enfants visiblement manipulés. Tous les intervenants conviés pour la circonstance avaient misé sur le dialogue et la sensibilisation, privilégiant des actions de proximité à travers les cités sus-citées. D'ailleurs dans la soirée de mercredi aux environs de 21 h, l'on a assisté à une démonstration fructueuse menée par l'Ugcaa au quartier appelé communément «village espagnol» au cœur de Tiaret. D'autres mesures ont été adoptées à titre préventif avec un positionnement notable de la police anti-émeute dans les points chauds de la ville. Il a été aussi question de renforcer le système de permanence dans les administrations et autres établissements aussi bien publics que privés et de signaler tout éventuel incident par le biais des numéros verts des services de sécurité. Des appels à l'apaisement et à la sagesse ont été diffusés sur les réseaux sociaux, canal de prédilection de la jeunesse. Les imams ne sont pas restés en marge de ce dispositif du fait de leur implication à travers des prêches dans les mosquées. De leurs côtés, les directeurs de l'exécutif ont été instruits par le wali de la wilaya de ne pas quitter le territoire de la wilaya durant le week-end. Pour les mêmes raisons, la rencontre de football qui devait avoir lieu vendredi au stade Aït-Abderrahim de Tiaret entre la JSMT et l'ISTighennif a été reportée par la ligue d'inter-régions sur demande du chef de l'exécutif. Quoi qu'il en soit, les événements survenus à Tiaret ont failli probablement créer la panique parmi la population, mais la sagesse, la raison et la mobilisation des uns et des autres ont tout de même fini par l'emporter...