La générale de la pièce «L'Aube Ismaël», avec Meryem Medjkane et Tarek Bourrara, est prévue le jeudi 2 février 2017 à partir de 16h 30 au Théâtre national algérien Mahieddine- Bachtarzi à Alger. La pièce, une création de la Compagnie française Leila Soleil, est mise en scène par Hadda Djaber. «L'Aube Ismaël» est une adaptation de l'œuvre poétique éponyme de Mohammed Dib. Le récit poétique « L'Aube Ismaël » de l'écrivain algérien Mohammed Dib, est paru en 1996 aux éditions Tassili à Paris. «Il est des textes qui viennent à notre rencontre. C'est le cas de l'Aube Ismaël. La comédienne Meryem Medjkane l'a rêvé, a souhaité par le théâtre le faire exister. J'ai répondu à son attente en traversant la mer, voyage en résonance avec cette œuvre profonde Liée magnifiquement aux mythes et aux symboles (...) Où Ismaël sera présent et absent. Le danseur ponctuera ce long poème de vie ; Et la parole relayera ses mouvements incessants avec une légère ponctuation par la langue arabe quotidienne, clin d'œil malicieux à l'universalité de l'œuvre du poète Mohammed Dib écrite en langue française. Tour à tour l'acteur, l'actrice et le danseur seront à la fois poètes et conteurs, corps et voix dans le mouvement perpétuel de la vie, Célébration du mystère de la création», écrit Hadda Djaber au sujet de cette œuvre. «L'Aube Ismaël nous entraîne dans un voyage initiatique où l'absence, l'exil, le silence, la quête et la renaissance sont constamment présents et nous interpellent. Cette traversée du désert – au sens propre et figuré– par le mysticisme et l'universalité qu'elle dégage - touche au plus profond. Si la poésie de Mohammed Dib demande une attention soutenue la musique qu'elle dégage suscite écoute et émotion. L'adaptation proposée introduit «Feu sur l'ange de l'intifada» ; ce poème délicat raconte l'attente terrible d'une mère dont le fils parti le matin tarde à rentrer, n'est pas sûr de revenir le soir. Entre inquiétude et courage, elle se prépare à l'inéluctable», lit-on dans la présentaion de la piéce. Créée en 1986 par Hadda Djaber, la compagnie Leila Soleil est, aujourd'hui, une équipe artistique pluridisciplinaire : théâtre, danse, musique, chant lyrique, arts plastiques. Son objectif principal est d'entreprendre, stimuler et soutenir la création sous toutes ses formes. Basée à Villeurbanne (Lyon), la compagnie a initié nombre d'actions artistiques dans cette ville française et dans toute la région Rhône-Alpes. Elle collabore depuis 2007 avec le réseau des médiathèques Textes à Dire Rhône et est impliquée dans de nombreuses actions de formation artistique en milieu scolaire. Hadda Djaber est directrice artistique et metteure en scène Elle a débuté son parcours en tant que comédienne. Elle a à son actif plusieurs rôles et plus d'une vingtaine de créations dont «La putain respectueuse» de Jean-Paul Sartre, «Automne et Hiver» de Lars Noren et «Une petite douleur» d'Harold Pinter. Hadda Djaber a fondé, en co-direction avec Fernanda Leité, directrice du CCO Villeurbanne, en 2000/2003 ; le festival Théât'Réalités. En sa qualité d'intervenante artistique, elle dispense des ateliers théâtre, travail du corps et de la voix auprès aussi bien des enfants, des adolescents que des enseignants. La création de la piéce «L'Aube Ismaël» a donné naissance au projet "Les itinérantes" conçu par Camille Leprince et porté par l'association Momkin . ce vaste projet associe la comédienne Meryem Medjkane (Algérie), la plasticienne Emilie Petit (France), la danseuse - chorégraphe Dalia Naous (Liban) et la réalisatrice Camille Leprince (France) dont les parcours personnels et professionnels sont quelque peu marqués par l'expérience migratoire. Avec d'autres artistes comme Hadda Djaber (France), elles ont décidé d'interroger les différentes facettes de l'exil (exil intérieur, réel, choisi ou subi) et la création artistique comme forme de transcendance de cette expérience de vie, mais aussi comme porte-voix des milliers, voire des millions, de personnes entraînées hier et aujourd'hui sur les routes et les mers du monde entier.