Des quotas de véhicules, de la céramique, limitation de l'importation des fruits exotiques et autres fruits produits localement étaient au centre d'une réunion interministérielle qui s'est tenue hier en fin d'après-midi sous la présidence du Premier ministre. Selon des indiscrétions, les travaux de ladite réunion ont pris fin tard dans la soirée. Les décisions arrêtées seront annoncées aujourd'hui par le département du commerce. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Trois ministres, en l'occurrence ceux de l'Industrie, de l'Agriculture et du Commerce ont pris part à cette réunion qui s'est tenue au siège du Premier ministère. Selon des sources sûres, des listes et des quotas des produits soumis au régime des licences d'importation ont été identifiés et fixés. «La liste des produits concernés par les licences d'importation et leurs quotas ont été définis le 13 février dernier et ont été proposés à l'approbation lors de la réunion interministérielle de ce dimanche». «C'est cette réunion qui va définir les quotas et les nouveaux produits concernés par le dispositif des licences», a-t-il ajouté. Pour rappel, jusqu'à présent, ce sont les véhicules, le ciment et le rond à béton qui sont soumis, depuis janvier 2016, au régime des licences d'importation, auxquels se sont ajoutés récemment les agrumes dont les domiciliations bancaires pour importations ont été gelées. Interrogé sur une éventuelle révision du quota d'importation de véhicules, M. Tebboune avait répondu : «Je ne peux rien vous dire. Le quota sera arrêté par le Premier ministre. Dans ces du quotas, il y aura des licences proportionnelles aux capacités d'importation des uns et des autres et à la qualité de l'importation». En 2016, le contingent quantitatif d'importation de véhicules a été fixé finalement à 98.374 unités. S'agissant du gel récent des domiciliations d'importation de véhicules par les entreprises pour leur propre compte, M. Tebboune a indiqué que ce type d'importation sera, désormais, comptabilisé dans le quota d'importation des véhicules qui sera arrêté par le Premier ministre. En 2016, il a été attribué 225 licences d'importation de véhicules, de ciment et de rond à béton par la commission interministérielle chargée de la délivrance de ces documents. La nouveauté de cette réunion interministérielle réside dans la limitation de certains produits agricoles, notamment ceux qualifiés d'exotiques ou encore ceux en concurrence directe avec la production locale comme les pommes. D'ailleurs, cette question est au centre d'une polémique médiatique, puisque le président de la région française de Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA), également maire-adjoint de la ville de Nice, a rendu public un communiqué dans lequel il a demandé aux autorités de son pays «d'intervenir auprès des autorités algériennes pour sauver la filière de la pomme des Alpes de la faillite». «Il est absolument indispensable qu'un quota de 20 000 tonnes de pommes des Alpes au minimum, soit 15 millions de chiffre d'affaires, soit instauré dès dimanche par les autorités algériennes pour permettre la survie des exploitations alpines qui connaissent des problèmes de trésorerie très importants», a écrit le président de la région PACA.