La réhabilitation du square, Châaboub-Rachid, de la ville de Mila, communément appelé «Djenane El Beylek», pose vraiment problème pour les autorités locales, accusées par la société civile représentée par l'association «Mila Verte» de vouloir le détourner de sa vocation initiale afin de préparer et faciliter son bradage ! Ce jardin public dont l'existence remonte à l'ère coloniale et qui représentait jusqu'à un passé récent, la fierté de toute une ville et un patrimoine historique et écologique inestimable, semble avoir pour beaucoup de Mileviens nostalgiques une portée symbolique considérable donc, «no touch» ! Pourtant, lors de réunions y afférentes, il était question de revêtement des espaces piétions, de réhabilitation des espaces plantés, de genres d'espèces préconisés pour remplacer celles en place vieillissantes et fortement endommagées et dégradées, de jet d'eau dynamique – de stèle de l'arbre vert – du placement des deux fontaines romaines et de la statue du veau et de l'enfant – de la disposition et l'intégration des bancs en fonte – de l'arrosage automatique – du genre d'éclairage public à prévoir et surtout, quelle clôture préconisée et puis, est-il nécessaire ou non de clôturer ? Seulement, après des années de tiraillement, d'indécision et d'études d'aménagement approximatives et incohérentes, le marché a été enfin attribué pour une enveloppe de 23 710 821 DA (près de 2,4 milliards de centimes) ! Les travaux ont été lancés en date du 4 avril 2017 pour un délai de réalisation de 3 mois et c'est à partir de là que des voix et des dénonciations ont commencé à fuser de partout, particulièrement de la part du président de l'association «Mila Verte» que préside Azeddine Benslimane. Pour lui donc, les intentions des responsables municipaux sont claires et la qualité des travaux entrepris est un signe avant coureur qui ne trompe pas ! «Le rasage des carrés de verdure et l'extirpation des statuettes, des pierres contenant des écriteaux (romaines) et du jet d'eau qui embellissaient le square en est la preuve. La commune a pris la décision de raser l'enclos pour le brader par la suite», estime le président de l'association et puis, on ne réhabilite pas un jardin public à coups d'engins et par une entreprise non qualifiée, poursuit-il ! Des citoyens, structurés ou pas, en appellent à l'arrêt du «massacre» avant qu'il ne soit trop tard, interpellent le wali d'intervenir rapidement afin de stopper toute action de dégradation, en attendant la mise sur pieds d'une commission constituée de professionnels en la matière et de personnes qualifiées, pouvant proposer, orienter et projeter ce qu'il y'a lieu de faire de ce patrimoine de la ville. A signaler que le jardin occupe une superficie de l'ordre de 4 874,78 m2 et un périmètre de 261,82 mètres linéaires.