Depuis quelques années, les Algériens ont pris l'habitude de s'organiser et de faire des économies pour voyager et casser la routine annuelle. Ainsi, la plupart d'entre eux, notamment ceux qui ont les moyens, ont d'ores et déjà choisi leur destination et plié bagage. A la veille de l'Aïd El Fitr, les pensées ne vont pas vers les gâteaux mais plutôt vers l'évasion. Nawel, maman de quatre enfants : «Troisième jour de l'Aïd à Istanbul» «Nous avons tout préparé à l'avance, et ce, depuis des semaines. Avec mon mari, nous avons décidé de partir avec nos quatre enfants en Turquie, plus précisément à Istanbul et Antalya. Ce sera le troisième jour de l'Aïd El Fitr. Je pense que ce sera le moment idéal. Nous pourrons ainsi éviter le nombre important de touristes de la deuxième quinzaine du mois de juillet et en même temps voir et connaître les traditions d'un autre pays durant l'Aïd. Comme c'est un pays musulman, cela serait très sympathique de faire la comparaison avec nos us et coutumes. Cela fait quand même deux années que nous n'avons pas pris de réelles vacances avec nos enfants. Nous restions en Algérie et plus précisément à Alger. Maintenant que nos enfants ont grandi, nous pensons que ce serait une bonne chose pour eux de lier tourisme historique et détente. En Turquie, nous avons choisi ces deux villes parce que cela correspond à notre volonté. Quant au choix du pays en lui-même, il répond à deux points très simples : pas de complications pour l'obtention du visa et la disponibilité des vols. Donc, nous ne nous sommes pas trop compliqué la vie. C'est notre premier voyage à l'étranger tous ensemble et je pense que cela serait merveilleux. Je profite de l'occasion pour souhaiter à tous les Algériens une bonne fête de l'Aïd.» Fayçal, cadre, père de trois enfants : «Le deuxième jour de l'Aïd, nous serons en route vers la Tunisie» «Moi, j'ai décidé dès la deuxième quinzaine du mois sacré du Ramadhan avec toute ma famille que nous partirons en vacances à la fin du mois de carême. Et à bien réfléchir, nous avons choisi la Tunisie. Nous prendrons la route vers la fin de l'après-midi du deuxième jour de l'Aïd après avoir accompli les visites familiales d'usage. Le vendredi, nous aurons déjà emballé toutes nos affaires pour une quinzaine de jours. Pourquoi ce choix ?! C'est évident, d'abord, pas besoin de visa, ensuite la qualité de service, enfin, et surtout les prix affichés. Vous imaginez, même si je suis contre la taxe mise en place, ma dépense avec ma famille en Tunisie équivaut à deux mois de dépenses en Algérie et avec une qualité médiocre. C'est pour cela qu'il y a beaucoup d'Algériens qui s'y rendent. De plus, j'ai appris par le biais de mes amis que nous aurons la possibilité de procéder via internet, durant la saison estivale, à l'accomplissement de la procédure du titre de passage en douane (TPD) sur le site des Douanes algériennes (e-TPD). C'est ce que je compte faire. Et je suis sûre que la route sera fluide et que les départs vers la Tunisie ne se feront qu'au début du mois de juillet ou durant le week-end mais pas le deuxième jour de l'Aïd. En tout cas, je l'espère. J'espère aussi que nous pourrons bien profiter de nos vacances et bien nous reposer.» Omar, marié, cadre : «Les vacances, ce sera à l'Aïd el-adha» «Oui, bien sûr que j'ai pensé à mes vacances mais pour cette année, je veux absolument éviter la foule. Pour cela, avec mon épouse, nous avons décidé de prendre nos vacances vers la mi-août à Oran avant de partir en Espagne. De ce fait, l'Aïd El-Kebir, qui devrait coïncider avec le 1er septembre, nous ne serons pas en Algérie mais plutôt en Andalousie. Après la belle plage oranaise, qui, nous l'espérons, serait moins bondée, nous partirons vers l'autre côté de la Méditerranée. Nous pourrons visiter les vestiges de ce pays mais aussi nous espérons rencontrer des familles espagnoles musulmanes en Andalousie qui célébreront l'Aïd El-Kebir. De cette façon, nous pourrons connaître leurs traditions et nouer des amitiés. C'est la première fois pour moi que je passerai l'Aïd loin de ma famille et surtout de façon volontaire. Mes parents m'en ont voulu mais par la suite ils ont compris. Je voudrais aussi passer un petit message à ceux qui ne peuvent pas partir en congé. Je sais que c'est dur parce que moi-même j'étais dans la même situation il n'y pas si longtemps. Donc, je leur dis courage et essayer de bien profiter de vos week-ends.» Rafika, maman de deux enfants : «La Tunisie pour être en paix» «J'ai décidé de partir en vacances dès la délibération des résultats de l'examen du BEM, et ce sera pour la Tunisie. Mon mari ne pourra pas nous accompagner à cause de son travail. Il sera en plus en déplacement. Pour cela, nous nous y rendrons en avion et directement vers l'hôtel. Nous serons tranquilles, nous pourrons nager dans la piscine de l'hôtel et se rendre de temps en temps à la plage. Nous pourrons sortir faire du shopping et flâner en toute tranquillité sans être agressés ou bien être toisés du regard. Ce sera des vacances entre filles !»