Les march�s de gros sur le territoire national vivent une situation d'anarchie qui empire de jour en jour. Tel a �t� le constat fait hier par la commission nationale des march�s de gros des fruits et l�gumes affili�e � l'UGCA. F. Zohra - B. Alger (Le Soir) - Rassembl�s hier au si�ge de l'UGCA, les repr�sentants de la commission des march�s de gros ont fait un constat peu reluisant. Ils ont ainsi d�nonc� la mauvaise gestion de ces ensembles "au vu et au su des autorit�s en g�n�ral et des collectivit�s locales en particulier. "Evoquant la flamb�e des prix qui p�nalisent les consommateurs depuis plusieurs semaines, les intervenants imputeront cet �tat de fait aussi bien aux conditions atmosph�riques "qu'aux sp�culations des maquignons qui imposent leur diktat." Pour les pr�sents, les conditions d'organisation et de gestion des march�s de gros font ressortir des dysfonctionnements qui concernent des perturbations cycliques en mati�re d'approvisionnement, l'implantation anarchique des march�s informels au d�triment des commer�ants permanents, des pratiques commerciales d�loyales et des entorses � la r�glementation commerciale en vigueur. Concernant ce dernier point, il s'agit notamment, expliquent les commer�ants "d'absence de facturation, de fraude, d'�vasion fiscale et d'absence de registres de commerce." La commission attire �galement l'attention sur la mise sur le march� de produits ne r�pondant pas aux normes de qualit� et d'hygi�ne requises. "Ces dysfonctionnements graves persistent en d�pit de l'existence d'un cadre r�glementaire. C'est une situation empirique portant aussi bien atteinte aux citoyens qu'� l'�conomie nationale et n�cessite donc des mesures urgentes. Nous avons � plusieurs reprises attir� l'attention des autorit�s concern�es et alert� les collectivit�s locales en vain, rien ne change et �les barons des march�s de gros font subir la loi" explique un membre de la commission. Les pr�sents pr�cisent qu'au niveau de ces march�s, diff�rents produits sont vendus en plus des fruits et l�gumes. Comme prolif�rent � c�t�, les march�s informels que rien ne semble pouvoir juguler, s'indigne un commer�ant pr�cisant que le cahier des charges n'est pas respect�. Il d�noncera �galement l'absence de contr�le sanitaire et d'une direction sur les sites qui s'occuperait aussi bien de la gestion du nettoyage que du gardiennage. Les membres de la commission, et devant cette situation, se disent mobilis�s pour rendre aux march�s de gros leur vraie image. Ils proposent ainsi de proc�der � la cl�ture des march�s, d'am�nager des voies d'acc�s et de sortie, de d�limiter les carreaux et de doter les espaces de commodit�s. Il est �galement sugg�r� d'examiner la possibilit� de mettre fin aux adjudications en proc�dant � la cr�ation des entreprises de gestion de gros, mettre en place les cahiers des charges et de veiller � l'application stricte du r�glement.