Faute d'avoir instaur� une v�ritable industrie de recyclage, l'Alg�rie perd pas moins de 350 milliards de dinars. Si on ajoutait � cette somme, l'argent qui �chappe au fisc, le total des pertes serait nettement plus �lev�. Riposte du minist�re de l'Environnement : un d�cret va obliger les industriels � d�clarer les quantit�s et la nature des d�chets qu'ils stockent. Cet inventaire permettra non seulement de r�cup�rer les taxes mais �galement d'identifier les d�chets susceptibles d'�tre recycl�s. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Pour mener � bien le programme national de traitement des d�chets et coordonner les actions, le d�partement de Cherif Rahmani vient de se doter d'un nouvel instrument, � savoir l'Agence nationale des d�chets. Cet organe ne se substituera pas aux collectivit�s locales mais devra les accompagner afin qu'elles s'impr�gnent de la nouvelle politique nationale. Parce que les nouvelles techniques d'enfouissement n�cessitent une formation ad�quate, l'AND devra s'investir dans la formation. Ces missions ne s'arr�teront pas l�, elle devra aider � faire un inventaire complet des diff�rents d�chets � l'�chelle nationale. L'Agence nationale des d�chets, dont le conseil d'administration a �t� install� hier, sera �galement "charg�e de promouvoir les activit�s de tri, de collecte, de transport, de traitement, de valorisation et d'�limination des d�chets, de fournir l'assistance aux collectivit�s territoriales dans le domaine de la gestion des d�chets municipaux". Cette agence fera office de banque de donn�es qui devra publier des informations scientifiques de mani�re r�guli�re avec comme objectif collecter un maximum de donn�es pour pouvoir intervenir. Actuellement, 800 milliards de centimes ont �t� d�pens�s pour cr�er des centres d'enfouissement, en attendant que d'autres centres soient recens�s. Au regard de la quantit� de d�chets produits en Alg�rie, ils seront d'un grand secours : plus de 8,5 millions de tonnes dont environ 1,5 million de tonnes de d�chets m�nagers sont collect�s annuellement. Il existerait environ 2 000 � 3000 d�charges sauvages sur le territoire national dont 350 au niveau de 40 grandes villes du pays repr�sentant une superficie totale de 150 000 hectares. Des chiffres qui renseignent sur l'ampleur du travail qui reste � faire. N. I. Vers un syst�me de concession pour la collecte des ordures m�nag�res Face � l'�normit� de la t�che, le minist�re de l'Environnement n'exclut pas de recourir au syst�me de concession pour la collecte des ordures. L'apport du secteur priv�, aussi bien national qu'�tranger, est souhait� par le ministre de l'Environnement qui esp�re que la collecte se fasse dans de meilleures conditions. Il est vrai que les communes qui sont charg�es de la t�che n'arrivent plus � jouer pleinement leur r�le. Le manque de moyens, ajout� � l'incivisme des citoyens ne fait que compliquer les choses.