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LES FONDS DE PENSION N'ONT PLUS LE VENT EN POUPE
L'Alg�rie toujours sous la menace de la capitalisation
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 05 - 2005

Il n'y a pas longtemps encore, l'introduction de la capitalisation dans le syst�me de retraite, un peu partout dans le monde, semblait �tre la solution aux difficult�s que connaissaient les retraites par r�partition — bas�es sur la seule solidarit� entre salari�s. Les lois de l'offre et la demande commen�aient � devenir la r�gle dans les syst�mes de protection sociale, sous la forme de fonds de pension chers aux ultralib�raux des institutions financi�res internationales. Les faillites r�p�t�es de grandes entreprises propri�taires, notamment de fonds de pension, allaient mettre � nu les d�rives de ce syst�me que la Banque mondiale aurait voulu g�n�raliser dans le prolongement des programmes d'ajustement structurel et de leurs d�vastateurs, au plan social plus particuli�rement.
L'Alg�rie figure encore sur la liste des pays o� l'injection d'une dose de capitalisation dans le syst�me de retraite serait la garantie de sa p�rennit�. Cette �norme supercherie est � battre en br�che. La proposition, ou la revendication, de cr�er des fonds de pension pour �chapper � la faillite — annonc�e par les m�mes — des retraites par r�partition est principalement formul�e par les plus lib�raux, une partie de la "classe politique", et par les chefs d'orchestre : la Banque mondiale, le FMI et l'OCDE. Depuis les faillites retentissantes d'ENRON (firme am�ricaine) et quelques autres scandales, les plus prudents ont mis un peu de r�serves dans leurs proclamations des effets salutaires des fonds de pension. Les propagandistes des fonds de pension affirment que de l'�pargne, de l'argent "mis de c�t�" pendant la p�riode d'activit�, et judicieusement plac�, permettrait ensuite de verser aux salari�s- actionnaires devenus retrait�s une rente-retraite qui assurerait leurs vieux jours. De multiples analyses ont d�voil� les erreurs et les mensonges contenus dans ce discours, et soulign� que les fonds de pension r�pondraient mal aux difficult�s qui r�sulteraient d'un �ventuel "choc d�mographique". Un fonds de pension n'est pas un "frigo �conomique" : le capital plac� en 2003 n'aura de la valeur en 2020 que si un actif travaille en 2020 pour le valoriser. Qu'il s'agisse de r�partition ou de capitalisation, les retraites-rentes sont toujours pr�lev�es, au cours d'une ann�e, sur les richesses produites et disponibles au cours de cette m�me ann�e. Les sommes vers�es r�guli�rement par des actifs pour alimenter un fonds de pension sont imm�diatement plac�es, et c'est le rendement du fonds (int�r�ts et dividendes des obligations et des actions, ventes d'actifs financiers, etc.) qui est utilis� pour payer les retrait�s-rentiers. Pour qu'un salari� b�n�ficie d'une rente lors de sa retraite, il faut tout de m�me qu'il verse de l'argent pendant son activit�. Avec les fonds de pension ce n'est certes, pas une augmentation de sa cotisation de retraite qu'il doit supporter, mais il y a bien une somme qui est soustraite de sa consommation imm�diate et de son pouvoir d'achat. Il est peut-�tre plus "supportable" pour un salari� d'accepter une augmentation de sa cotisation de retraite pendant d'�ventuelles ann�es de d�s�quilibre, car cette somme va �tre directement et imm�diatement transf�r�e aux personnes qui, pendant le m�me temps, sont retrait�es, que de cotiser � un fonds de pension qui devient une structure interm�diaire parasite entre les actifs et les retrait�s.
Aucune garantie pour l'avenir
"L'explosion" de la Bourse pendant plusieurs ann�es a �t� donn�e en exemple par les lobbies financiers et leurs porte-voix pour montrer aux salari�s que leurs int�r�ts de futurs retrait�s r�sident dans les fonds de pension. En fait, rien ne permettait de pronostiquer la poursuite d'une telle situation pendant 40 ans. Et depuis quelques ann�es, les exemples sont nombreux de fonds de pension �tats-uniens, canadiens, anglo-saxons, en difficult�s financi�res, en dehors m�me de toute malversation de leurs dirigeants. En effet, quand des fonds de pension sont cr��s, ils ont essentiellement des recettes ; celles-ci sont constitu�es par les versements r�guliers effectu�s par les actifs qui �pargnent pour leur retraite. Ces nouveaux fonds de pension commencent par ailleurs � engranger les int�r�ts et les dividendes des titres plac�s. Leurs d�penses demeurent faibles car ils ont encore peu de retrait�s � servir. Leurs revenus financiers servent donc principalement � acqu�rir de nouveaux actifs financiers. Pendant toute cette p�riode de "mont�e en puissance", la demande d'actions et d'obligations sur les march�s financiers est donc tr�s forte, venant notamment des fonds de pension eux-m�mes, ce qui conduit globalement � l'augmentation des valeurs boursi�res ("loi" de l'offre et de la demande), souvent bien au-del� de la valeur �conomique des entreprises (ph�nom�ne de "bulle financi�re". A mesure que le fonds de pension arrive en "r�gime de croisi�re", il lui faut payer des retrait�s. Ceci conduit � puiser dans le fonds : les int�r�ts et les dividendes des titres plac�s ainsi que les ventes de titres vont alors pourvoir au financement des retraites. La demande sur les march�s financiers a donc tendance � diminuer, et c'est leur offre qui progresse, accentuant ainsi la diminution de la valeur des actifs financiers. La capitalisation et les fonds de pension ne garantissent pas aujourd'hui de bonnes retraites pour demain. Ceci serait m�me accentu� en cas de "choc d�mographique" : � mesure que des g�n�rations nombreuses partent en retraite, elles ont plut�t un comportement de vendeurs nets de titres financiers ; si la g�n�ration suivante est de moindre taille, la demande d'achat de titres financiers va plut�t baisser. Les variations d�mographiques ont des cons�quences sur la capitalisation, contrairement � ce que pr�tendent les thurif�raires des fonds de pension qui les pr�sentent comme "la" r�ponse au "choc d�mographique". Si dans les pays riches, il y a moins de "jeunes" pour travailler et cotiser pour financer des retraites par r�partition, il y a aussi moins de "jeunes" pour entrer dans les fonds de pension, acqu�rir des actifs financiers et travailler pour les valoriser. La partie contre les fonds de pension n'est pas gagn�e pour autant. La bataille pour la consolidation du syst�me par r�partition reste � mener. Sans plus tarder. Les Fonds de pension — et les techniques de capitalisation — ont leurs adeptes au sein des institutions de l'Etat en Alg�rie. Ces adeptes, commis du pire et de l'ultralib�ralisme, n'ont rien � craindre pour leur carri�re et leur future retraite : ils ont la garantie d'une pension aliment�e par l'argent des contribuables � travers le fonds sp�cial des retraites, fonds tr�s peu connu de l'�crasante majorit� des Alg�riens. Ces ronds de cuir — fossiles de la bureaucratie — peuvent ainsi se permettre de sugg�rer les solutions al�atoires pour presque tous, et pour eux de tr�s grasses pensions garanties par le budget de l'Etat. C'est pire qu'une injustice : on est en face d'une tromperie autoris�e et d'un d�tournement qui ne dit pas son nom.


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