C'est en homme confiant qu'Aboudjerra Soltani, maintenu � la pr�sidence du MSP, s'est exprim� sur les r�sultats des deux sessions du conseil consultatif dont la premi�re �tait extraordinaire, lors d'une conf�rence de presse qu'il a anim�e hier au CIP. Il a entam� son intervention en lisant le communiqu� �manant de cette instance o� il s'est insurg� contre le traitement des affaires internes du mouvement en dehors du cadre organique et dans les colonnes de la presse. Le pr�sident, sortant vainqueur de cette rude �preuve, a r�pondu aux questions relatives � la crise qu'a travers�e son parti sans toutefois �voquer les mesures disciplinaires prises par le conseil consultatif � l'encontre de quelques cadres du mouvement ayant affich� leur refus quant � la nomination du pr�sident du parti comme ministre d'Etat au gouvernement d'Ahmed Ouyahia. Sous l'insistance des journalistes, Aboudjerra Soltani a cit� le cas de Nasreddine Amine Ch�rif, secr�taire national charg� de l'organique qui aurait demand� son retrait. �C'est du pass�, a t-il jug� en parlant de cette crise qui avait secou� la formation disciplin�e de feu Mahfoud Nahnah avant d'�voquer les questions relatives � ses nouvelles pr�rogatives en tant que ministre d'Etat. �L'information est ce que vous verrez et non ce que vous entendez�, a r�pondu Aboudjerra Soltani qui ambitionne de jouer des r�les importants sur la sc�ne politique d'ici quelque temps. Pourquoi pas, puisqu'il confirme l'organisation d'un r�f�rendum sur l'amnistie g�n�rale � la fin de l'ann�e laissant le soin au pr�sident Bouteflika de choisir la date. En plus, il anticipe en annon�ant que le pr�sident Bouteflika �et sans nul doute interviendra, comme il l'a d�j� fait lorsqu'il s'agissait des amendements apport�s au code de la famille, pour l'annulation de la suppression du bac sciences islamiques�. N'est-ce pas l� un d�fi au chef du gouvernement qui avait annonc� la semaine derni�re devant les d�put�s que cette d�cision est une d�cision du gouvernement ? Aboudjerra Soltani a estim� pour sa part que cela constitue �une provocation qui toucherait la sensibilit� du peuple alg�rien� en ajoutant �la provocation n'est pas tol�r�e� r�it�rant ainsi la position de son parti qui militerait contre cette mesure. �Nous sommes pas contre Benbouzid ou Ouyahia mais� a-t-il tenu � le faire rappeler, en pr�cisant que le d�bat serait dor�navant au Conseil des ministres ! Abordant la question de l'alliance pr�sidentielle, le ministre d'Etat, a ni� tout ce qui se dit � propos de l'�chec de cette exp�rience de la coalition, mais admettra aussi que les �pas sont timides� dans ce sens et que l'alliance �avance doucement mais s�rement�.