La population de la ville d'Aokas, station baln�aire situ�e � 25 km � l'est de B�ja�a, est r�volt�e. Sa col�re gronde et s'amplifie de jour en jour. La raison : les promesses faites par Amar Ghoul, ministre des Travaux publics au lendemain de la catastrophe naturelle qui a touch� la corniche d'Aokas et a de ce fait n�cessit� la fermeture de la RN9, unique route desservant ladite localit�, enclavant de fait la r�gion et pi�geant la population. Les promesses n'ont point �t� tenues, selon bon nombre d'habitants qui nous ont contact�s pour d�noncer le calvaire qu'ils endurent depuis l'arriv�e de cette calamit�, � savoir le mardi 10 mai. Les Aokassiens qui doivent rallier le cheflieu de wilaya ont le choix entre prendre le chemin de Tala Khaled, piste cahoteuse et poussi�reuses longue de 12 km pour rejoindre Tichy, ou alors tenter de traverser l'�boulis lors des arr�ts de travaux des engins de Cosider, apr�s de longues attentes et avec tous les risques encourus. Pour rappel, lors de sa visite �clair, M. Amar Ghoul s'�tait engag� � rouvrir la route dans les meilleurs d�lais en mobilisant tous les moyens possibles, y compris l'apport des comp�tences d'experts �trangers. Mme Rahou, directrice des travaux publics de la wilaya de B�ja�a, se hasardera m�me � avancer la date du 23 du mois en cours pour sa r�ouverture. Autre promesse : la mise en place d'un pont qui serait assur� par une flotille d'une dizaine d'embarcations, pour permettre � la population de rejoindre plus facilement la route de B�ja�a. Au jour d'aujourd'hui, force est de constater que la parole du ministre reste un vœu pieux, car point de navette maritime gratuite, point de r�ouverture de la route remblay�e dans les d�lais annonc�s et point de moyens de secours pour les cas particuliers (malades). Entre-temps, la col�re des citoyens grandit et la solution extr�me du recours aux manifestations de rue est avanc�e de plus en plus.