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Situation chaotique
EBOULEMENT À AOKAS À BEJAIA
Publié dans L'Expression le 15 - 05 - 2005


C'est véritablement une catastrophe naturelle.
Le rétablissement de la circulation automobile sur la route nationale 9 n'est pas pour demain si l'on considère l'ampleur de l'éboulement qui dépasse tout entendement au point même où des experts allemands, turcs et leurs homologues algériens se sont perdus dans les estimations allant jusqu'à diverger sur les voies et moyens à mettre en oeuvre pour dégager dans des délais raisonnables cet important axe routier qui enregistre un trafic de 20.000 véhicules par jour.
On a parlé d'un éboulement, c'est véritablement une catastrophe naturelle dont les conséquences sont importantes aussi bien pour l'économie locale que nationale étant donné qu'outre la partie est de la wilaya de Béjaïa (Aokas, Souk El-Tenine, Melbou, Tamrijt, Derguina, Kherrata), ce sont les wilayas de Jijel et Sétif qui en pâtissent. Tout un flanc rocheux de la montagne s'est affaissé sur la route littorale rendant nulle la possibilité d'un rétablissement rapide de la circulation sur cette voie. La RN9 est obstruée sur un parcours de près de 120 mètres en amont du tunnel d'Aokas. Fort heureusement, la fameuse Grotte féerique dont l'entrée se trouve au centre du tunnel, n'a pas subi de coup. Provisoirement, et peut-être pour longtemps, les véhicules légers sont réorientés vers une piste de contournement à partir de Boukhlifa - Tala Khaled - Tizi N'Berber, des travaux de réfection sont déjà engagés, les véhicules lourds, des semi-remorques qui viennent approvisionner les commerces au port de Béjaïa et qui représentent un tiers du trafic de la RN9 sont, quant à eux, contraints de faire un long détour par Bordj Bou-Arréridj par la route nationale 5. Le ministre Amar Ghoul, venu, le lendemain de la catastrophe, s'enquérir de visu de la situation, s'est contenté d'évoquer des suppositions. Toutes les possibilités d'intervention comportent un risque que les pouvoirs publics ont promis d'évaluer au plus tôt. C'est chose faite, depuis jeudi, des équipes d'experts algériens, turcs et allemands étaient sur place pour sortir avec des diagnostics qui n'incitent pas à l'espoir. Il n'est pas possible d'appeler un renfort d'engins parce que les possibilités de manoeuvre sont réduites.
Un éventuel usage de mines risque de déstabiliser davantage ces montagnes caverneuses, voire de produire un effet d'avalanche. L'affaire est entre les mains de la Direction des mines, la Gendarmerie nationale et le DPS. Samedi, on a procédé à l'usage des explosifs sans résultat, on ne sait pas pour l'heure s'il s'agit de simples essais pour voir la réaction de la montagne ou d'un faible dosage qui sera réévalué au fur et à mesure.
Des situations d'impatience commençaient à se faire ressentir parmi les populations. Des malades urgents trouvent toutes les peines du monde à être évacués sur l'hôpital de Béjaïa. Les gardes-côtes interdisent à des propriétaires de zodiacs d'effectuer des transports au prétexte d'infraction à la réglementation. Deux vedettes de la Protection civile sont là pour seulement les «cas vraiment urgents». Jeudi, on a assisté à un spectacle impressionnant et dangereux à la fois. Des milliers de jeunes et moins jeunes, impatients de rejoindre l'autre côté pour regagner leurs domiciles, ont bravé l'interdit grimpant sur le rocher détaché. Face au flux populaire, les gardes-côtes ont lâché du lest, autorisant quelques navettes, histoire de décompresser. Au 3e jour de fermeture de la RN n° 9, les jeunes pêcheurs continuaient à mettre à la disposition des citoyens leurs barques de fortune. Moyennant 50 DA, certains trouvent le moyen de traverser.
Accompagné du P / APW de Béjaïa et du chef de la Protection civile d'Aokas, nous avons pu voir l'éboulement à partir de la mer et mesurer l'étendue de ce cataclysme. C'est la conviction qu'il faudra beaucoup de temps et d'énormes moyens pour venir à bout de cet immense amas rocheux. Hamid Ferhat, président de l'APW parlait de trois mois au minimum. La ville de Béjaïa vit pour sa part à l'heure du rationnement en eau en raison de la rupture de la conduite en provenance de Taskeriout. L'eau est disponible 1 jour sur trois. Elle espère être aidée par d'autres organismes pour tirer les rochers vers la mer avec des amarres et décrocher le haut avant de dégager la route et ceci sans utiliser de dynamite afin d'éviter les vibrations qui peuvent être néfastes pour la Grotte féerique.
Questionnée sur la date de réouverture de la route, la Direction des travaux publics de Béjaïa nous a répondu qu'elle ne pouvait avancer une date dans l'immédiat et qu'elle attendait les conclusions des services techniques pour se prononcer.
L'APW de Béjaïa n'a pas manqué de réagir en rendant comme d'habitude une déclaration dans laquelle on pouvait lire: «Décidément, seule la nature, par ces caprices, a pu convoquer notre ministre des Travaux publics dans notre wilaya et lui rappeler que Béjaïa est en Algérie mais pas à Alger. Vous souvenez-vous monsieur le ministre de près de zéro dotation budgétaire de l'année dernière du secteur ? Ne parlons pas du cataclysme sur les revenus des collectivités et qu'en sera-t-il des treize millions d'estivants attendus au mois de juin ? Comment peut-on parler de croissance quand le réseau routier où les communications ne sont même pas enviables à celles d'avant ? Au moment aussi où il suffit d'un petit caprice de la nature, tantôt un éboulement, tantôt une inondation pour qu'une partie entière de la wilaya soit coupée carrément du monde, en conséquence de la négligence déconcertante des voies secondaires (dorsales) et de l'absence de toute politique de développement des infrastructures de base (...)».
Hier le président de l'APW n'écartait pas la possibilité d'une session extraordinaire pour débattre de la situation, il nous apprendra, par ailleurs, que la promesse d'un transport maritime gratuit n'a pas eu lieu et que des personnes malintentionnés profitent de la situation pour proposer des tarifs dépassant l'imagination, pour une navette par la voie secondaire de substitution : il est exigé 1500 DA pour rentrer chez soi ou rejoindre son poste de travail.


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