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CE MONDE QUI BOUGE
Soudan, Tourabi le retour Par Hassane Zerrouky
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 07 - 2005

Assign� en r�sidence surveill�e depuis son �viction du pouvoir en mai 2000, Hassan al-Tourabi est libre, et ce, � l'occasion du 16�me anniversaire de l'arriv�e au pouvoir su g�n�ral Omar al-B�chir. A peine lib�r�, celui qui se consid�rait comme le leader de la mouvance islamiste internationale s'est livr� � une violente critique du r�gime soudanais, l'accusant de violations des libert�s d'expression, de censure de la presse ! Curieuse diatribe de la part d'un homme qui avait mis le Soudan sous une coupe r�gl�e lorsqu'il �tait pratiquement le num�ro un du r�gime.
En effet, Hassan al-Tourabi, qui avait fond� le Front national islamique (FNI) en 1983 est parvenu au pouvoir par un coup d'Etat r�alis� le 30 juin 1989 par son disciple le g�n�ral Omar al-B�chir, contre un gouvernement � celui de Sadeq al-Mahdi, d�mocratiquement �lu � instaurant une junte islamo-militariste. Et ce, avec le soutien de Washington. Le vice-pr�sident George Bush, p�re de l'actuel chef d'Etat am�ricain, s'�tait en effet empress� d'adresser un message de �f�licitations et d'appui� au nouveau r�gime. Le FNI se transforme en Congr�s national, parti unique au pouvoir. Les 330 d�put�s de l'Assembl�e nationale sont tous nomm�s. Le changement de r�gime est qualifi� par Tourabi de �changement radical de la soci�t�. Il est donc normal, d�clarait-il, que tous ceux qui se sont impliqu�s dans ce changement acc�dent au pouvoir !�. Les partis sont interdits. Les lois islamistes suspendues par le pouvoir du g�n�ral Suhar al-Dhahab sont r�tablies. Des dizaines de milliers de fonctionnaires, d'enseignants, de magistrats sont �vinc�s de l'administration et remplac�s par des membres du Congr�s national. Et comme si cela ne suffisait pas, des milices islamistes d�nomm�es �Comit�s de sauvegarde populaire � sont mises en place � travers tout le pays pour faire appliquer la loi islamiste. Parmi ses faits de gloire : les femmes. En plus du voile islamiste, au nom du principe de �ribh haram� (profit interdit), celles qui vendaient sur les march�s soudanais toutes sortes de produits comme le th� sont poursuivies et punies. Leur mat�riel est d�truit et en prime, elles re�oivent jusqu'� 25 coups de fouet par jour ! Sans compter les amputations pour les voleurs, les pendaisons sur la place publique pour les opposants. Ne s'arr�tant pas en si bon chemin, Tourabi s'est mis en t�te de faire du Soudan le centre mondial de l'islamisme. En avril 1991, il organise la premi�re Conf�rence populaire islamique, une structure visant � rassembler et coordonner les mouvements islamistes du monde arabo-islamique, et � laquelle a particip� une d�l�gation du FIS dirig�e par Anouar Haddam, mais aussi un certain Oussama Ben Laden, alors r�fugi� au Soudan. Une deuxi�me conf�rence a lieu en d�cembre 1993 et une troisi�me en mars-avril 1995 au cours desquelles est d�cid�e l'aide aux mouvements islamistes dont notamment le GIA. Mais tout a une fin. Pour avoir cherch� � �tre calife � la place du calife, Tourabi est graduellement mis en touche. Premier revers : sous les pressions am�ricaines, il est contraint de l�cher Ben Laden lequel s'exile en Afghanistan en 1996. Second revers : en mai 2000, Omar al-B�chir se d�barrasse de celui qui l'a fait roi. D'abord en proclamant l'�tat d'urgence et la dissolution du Parlement que Tourabi pr�sidait, puis en mettant fin � ses fonctions de secr�taire g�n�ral du Congr�s national avant de lui interdire toute activit� politique. Et coup de gr�ce toujours sous pression am�ricaine : Omar al-B�chir ferme les bureaux de la Conf�rence populaire islamique avant d'expulser tous les leaders islamistes �trangers qui avaient droit au g�te et au couvert au pays de Tourabi. Ne s'avouant pas vaincu, celui-ci se lie au Mouvement pour la justice et l'�galit�, l'un des deux groupes rebelles du Darfour. Et escompte ainsi, � l'�ge de 71 ans, revenir en force sur la sc�ne politique. Pour combien de temps ?

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