Les gendarmes de la section de recherches de la wilaya de Boumerd�s ont mis fin, au courant de la semaine �coul�e, aux agissements d�un des nombreux r�seaux de pillage de sable des oueds et de mer. A la suite d'informations qui leur sont parvenues concernant ce r�seau compos� de trois fr�res A. M., 21 ans, A. A., 29 ans et A. M., 28 ans, originaires de la commune de Benchoud dans la da�ra de Baghlia, et de leur commanditaire M. Moussa, 31 ans, propri�taire de trois camions de type GBH, qui pillent du sable de oued lssers et qui utilisent de fausses factures pour passer leur butin sous la barbe des services de s�curit�, les gendarmes de la section de recherches se sont joints le 8 de ce mois aux gendarmes �tablis dans le barrage fixe install� � l'entr�e est de la ville de Th�nia, pour tendre une sourici�re aux d�linquants. Vers 20h les trois camions, charg�s de sable de l'oued se dirigeant vers la capitale, se sont pr�sent�s devant les militaires. Par la suite, voyant que ses v�hicules faisaient l�objet d�un contr�le m�ticuleux de la part des gendarmes, le propri�taire qui suivait le convoi s�arr�ta et pr�senta aux gendarmes des factures qui auraient �t�, selon lui, �tablies dans la m�me journ�e par un revendeur de mat�riaux de construction, C. Rachid de Dra�-Ben-Khedda dans la wilaya de Tizi- Ouzou. Confront� au fait que la loi, compl�t�e par un arr�t� du wali de Tizi- Ouzou, interdit l�extraction des sables fluviaux, les pilleurs n�ont trouv� aucune autre parade. Les gendarmes ont proc�d� alors � leur arrestation. De m�me que les v�hicules ont �t� saisis et int�gr�s � la fourri�re communale. Pr�sent�s devant le juge d�instruction, ce dernier les a plac�s sous contr�le judiciaire et le magistrat convoqua le revendeur complice de ce trafic. Il y a lieu de rappeler que pour la seule p�riode allant du 16 juin 2005 (d�but du plan Delphine) au 8 de ce mois, les gendarmes ont arr�t� 17 pilleurs de sable qui ont �t� pr�sent�s � la justice et proc�d� � la saisie de 15 camions. Le nombre �tait de 40 individus d�f�r�s par les gendarmes de Boumerd�s devant la justice. Force est de constater � l'occasion que les services de s�curit�, notamment la Gendarmerie nationale, qui est pr�sente sur les grands axes routiers, livrent une bataille inlassable contre ce ph�nom�ne, qui, non seulement est la cause de la destruction du potentiel touristique, agricole et hydraulique de la r�gion, mais il est aussi � l'origine d'une grande criminalit� et de corruption. Selon certaines informations cr�dibles, des tueurs � gages, install�s dans un cabaret de la wilaya de Tizi- Ouzou, offrent leurs services � la grosse maffia du sable. Cette pieuvre n�a pas manqu�, par ailleurs, de passer � l�acte contre ceux qui la g�ne dans son trafic qui, rappelons-le, rapporte aux commanditaires des dizaines de milliards. Certains d�ailleurs ne manquent pas de d�fier les forces de l�ordre et la justice tel ce baron du sable de Baghlia qui depuis l999, revendait du sable extrait de oued Sebaou au vu et au su de tous, et ce, en d�pit d'un arr�t� du wali de Boumerd�s ordonnant la fermeture de la carri�re de sable. Les gendarmes ont fini par le faire tomber. Pour cela uniquement la justice doit se montrer inflexible. Et pour cause, tout le monde le sait ; les terroristes du GSPC tirent une partie de leurs revenus vite blanchis dans l�immobilier, de ce trafic du sable. �Le chef de brigade a �t� tu� parce qu�il s'opposait au trafic du sable�, c'�tait l'aveu du terroriste qui avait actionn�, en 2002 la bombe qui avait co�t� la vie au chef de brigade de Sidi-Daoud et � deux gardes communaux de la m�me localit�. De m�me que la connexion GSPC-maffia du sable rend presque impossible l��radication du terrorisme dans la r�gion de Boumerd�s. �Acheter le sable de mer ou de l�oued revient � dire que l�acqu�reur finance le crime. Pas moins !� s'indigne un officier des services de s�curit�. Il est � esp�rer que la nouvelle loi interdisant l�utilisation dans le b�timent et la construction des sables maritime et fluvial sera rapidement vot�e et mise en ex�cution. Dans l�attente, les services de s�curit� continueront � faire tomber des r�seaux.