Le nouveau wali de Annaba a pris le taureau par les cornes en insufflant de nouvelles m�thodes de travail au sein de son administration qui, il faut l�avouer, peine � le suivre. En effet, les visites non-stop en compagnie des directeurs de l�ex�cutif programm�es � travers tout le territoire de la wilaya ont amen� les responsables des diff�rents secteurs � �tre sur le qui-vive pour �tre pr�sent � tout moment et pouvoir r�pondre � tout questionnement se rapportant � une situation ou � un projet lanc�. Ceci a eu pour effet l�acc�l�ration des travaux de r�alisation, le contr�le et le suivi rigoureux des chantiers ainsi que l�am�lioration de certains services qui faisaient d�faut jusque-l�. Les 18, 19, 20, 22 du mois en cours ont vu les communes de Annaba, Cheta�bi et El-Bouni pass�es au peigne fin par le chef de l�ex�cutif qui, l�air martial et imposant, se renseignait sur tout et �coutait les citoyens essayant d�apporter des r�ponse � leurs interrogations. Le s�rieux que doit recouvrer une autorit� de l�Etat mise � mal par certaines pratiques n�est pas chose ais�e, l�ancien wali en avait dessin� les contours et avait entam� le travail de r�habilitation mais le malheureux accident qu�il avait eu avait quelque peu frein� cette difficile entreprise. Les directeur de l�ex�cutif des diff�rents secteurs ont eu � plusieurs reprises � rendre des comptes en pr�sence des citoyens des communes rurales visit�es et des engagements avaient �t� pris pour la r�alisation de tel ou tel projet dans les d�lais impartis sinon avant. La derni�re visite effectu�e dans la commune de Cheta�bi, ex-fief de terroristes qui ont s�vi des ann�es durant sans que l�Etat ne puisse la nettoyer, a rassur� plus d�un et a en quelque sorte r�tabli la s�curit� et la confiance. Le p�riple du chef de l�ex�cutif dans cette localit� l�a amen� � visiter plusieurs infrastructures en cours de r�alisation et � constater certaines carences et d�faillances � Ainani, Oued Leghnem, El-Azla, Zga�, Zaou�a, des douars et mechtas oubli�s o� les habitants vivent encore dans des conditions tr�s d�favorables du fait du manque de services indispensables, tels que la disponibilit� d�un m�decin 1 jour sur 7, l�absence d�une ambulance ou la d�livrance de documents administratifs courants par les antennes de l��tat civil qui prennent 2 � 3 jours. L�habitat rural a constitu� la principale dol�ance des citoyens qui avaient accouru de toutes parts pour en parler de vive voix avec le commis de l�Etat qui a promis de r�gler le probl�me de propri�t� du terrain d�assiette destin� � la r�alisation de 30 logements avant de poser la premi�re pierre pour la r�alisation de 150 autres dans la localit� de Oued Leghnem. Au port, le wali s�attarda longuement pour �couter un expos� sur un projet de confortement de la jet�e est et qui sera r�alis� d�ici 2007, le probl�me qui reste encore pos� est celui d�une extension qui r�glera d�finitivement le probl�me des postes � quai, l�espace existant �tant satur�. Cette vir�e du c�t� de l�Alg�rie profonde, l�Alg�rie du citoyen de base a renseign� le wali sur les espoirs et les attentes des habitants de la r�gion qui ne demandent qu�� vivre d�cemment et dans la dignit�. Ce coup de pied dans la fourmili�re, qui a vu se r�veiller et s�activer certains services jusque-l� en hibernation, peut r�tablir la confiance entre administrateur et administr�s, et s�il venait � �tre souvent �r��dit� redonnera espoir aux milliers de familles vivant dans la r�gion de Annaba.