Une situation in�dite vient de se produire � B�ja�a, o� suite � un d�brayage observ� par les communaux depuis dimanche dernier, le pr�sident d�Apc de la ville, Madi Boualem, a d�cid� d�intenter un proc�s en r�f�r� pr�s la chambre administrative de la cour de B�ja�a contre le conseil syndical de la municipalit� initiateur de l�action contestant �la l�galit� de leur mouvement de gr�ve. Ainsi, contrairement aux attentes du syndicat qui esp�rait que le tribunal se d�clarerait incomp�tent, la chambre administrative de la cour de B�ja�a qui a eu � juger l�affaire en r�f�r� dans la matin�e de mardi dernier a prononc� �l�ill�galit� de la d�marche du conseil syndical tout en ordonnant la reprise �imm�diate� du travail aux gr�vistes. A noter que l�ensemble des services municipaux de la ville de B�ja�a �taient totalement paralys�s depuis dimanche dernier par l�arr�t de travail initi� par la section UGTA en guise de d�nonciation contre �la non-application des d�lib�rations portant sur l�octroi d�une prime de 10 000 DA et le blocage des dossiers de logements LSP, l�achat de logements rejet� par la wilaya et l�absence de la tenue de travail�. Le nouveau magistrat de la commune de B�ja�a, �lu sur la liste du FLN et qui succ�de, pour rappel, � Abdelhafid Bouaoudia, suspendu par le wali le mois de juin �coul�, a consid�r� ce d�brayage de trois journ�es que ses initiateurs comptent encore reconduire chaque semaine et ce, jusqu�� satisfaction de leurs revendications �d�ill�gal� au motif que le syndicat n�aurait pas respect�, les lois en vigueur consacrant le droit de gr�ve et de recourir � la justice pour r�clamer l�arr�t �imm�diat� de la gr�ve. Suite � la plainte du P/APC, un huissier de justice avait �t� charg� de remettre dans la journ�e de lundi � la section syndicale des communaux une convocation � compara�tre devant la chambre administrative pr�s la cour de B�ja�a pour r�pondre � une seule et unique question �arr�ter ou non le d�brayage ?�. Un d�lai de 24 heures a �t� n�anmoins accord� aux gr�vistes qui ont demand� � se faire assister par un avocat. Rejetant les accusations, selon lesquelles, la gr�ve est ill�gale, les syndicalistes se sont d�clar�s indign�s par �les man�uvres tendancieuses visant la d�stabilisation du syndicat�. �Nos revendications sont l�gitimes et notre mouvement de protestation est aussi l�gal. Nous estimons que les responsables auraient mieux fait de se mettre autour d�une table pour n�gocier et trouver des solutions au lieu de recourir � la justice�, s�est indign� un syndicaliste.