Le ministre du Commerce, El Hachemi Dja�boub, a d�menti, jeudi � l�APN, l�augmentation du prix actuel du sachet de lait de 25 DA � 30 DA. Le ministre du Commerce a, en effet, affirm� qu�il �n�existe aucune intention d�augmenter le prix du lait�, apportant �un d�menti cat�gorique � toutes les rumeurs circulant � ce sujet�. Certains titres de la presse avaient rapport� que des industriels op�rant dans le secteur du lait pr�voyaient une augmentation du prix du sachet de lait � 30 DA, en raison de la hausse du prix de la poudre de lait ainsi que celle du co�t de la production, du transport et de la commercialisation. En n�augmentant pas le prix du sachet, le gouvernement maintient de fait sa politique de subvention de la production, un soutien de l�ordre de 13 DA par litre de lait produit. Cela tout en initiant une strat�gie d�autosuffisance � moyen terme et de r�duction de la facture alimentaire � travers l�am�lioration du niveau de production et de la collecte de lait cru aupr�s des �leveurs, notamment, et la poursuite du plan national de d�veloppement agricole. Rappelons en effet que les prix du lait sont plafonn�s avec un soutien � la production en amont. En effet, le prix � la consommation du lait conditionn� en sachet, partiellement �cr�m�, dont la teneur en mati�re grasse est de 15 � 20 grammes, est fix� � 25 DA le litre. Son prix de vente par les transformateurs (prix d�usine) est administr� � 23,35 DA le litre. Ses marges de distribution de gros et de d�tail sont arr�t�es respectivement � 0,75 DA et 0,90 DA. Une telle structure des prix qui, selon les industriels priv�s de la transformation de lait et production de d�riv�s, ne leur permet pas de rentrer dans leurs frais d�autant que leurs charges de production ne cessent d�augmenter. Des charges li�es � l�augmentation des co�ts tant de la mati�re premi�re (lait en poudre et mati�re grasse) import�e que de ceux de l�emballage, du conditionnement et du transport. Une importation dont la production nationale de lait en sachet d�pend puisqu�elle n�arrive � assurer que deux milliards de litres alors que les besoins nationaux sont de l�ordre de trois milliards de litres par an. Mais aussi une mati�re premi�re dont les cours ne cessent de cro�tre sur le march� mondial dans le contexte de la disparition progressive des subventions accord�es en Europe aux producteurs. Selon ces industriels, le prix de revient du sachet de lait n�est pas adapt� � son prix de vente administr� et auquel les transformateurs sont astreints. En fait, ils consid�rent que le co�t de revient est plus �lev� sans pouvoir le r�percuter sur le prix � la consommation. D�tenant entre 40% et 45% de part de march� et au nombre d�une soixantaine, ces op�rateurs priv�s estiment travailler � perte et r�clament la n�cessit� d�augmenter le prix du sachet � 30 DA ou 35 DA, voire plus. Cela d�autant, selon eux, que les prix actuels doivent t�t ou tard augmenter au regard du prix de vente sur le march� international de la tonne de lait en poudre. En outre, ils rel�vent que le prix de vente du lait cru aupr�s des �leveurs est de 24 DA, l�Etat ne subventionnant les �leveurs qu�� hauteur de 7 DA par litre de lait et le co�t de l�aliment de b�tail �tant �lev�. Regroup�s au sein du groupe Giplait, les producteurs publics contestent quant � eux l�opportunit� d�une telle augmentation du prix qu�ils estiment infond�e m�me si leur part de march� a r�gress� de 8%, depuis l�ouverture et la lib�ralisation de la fili�re lait. Une production publique qui n�assure que 560 � 580 millions de litres tout en ayant collect� l�ann�e �coul�e 120 millions de litres de lait. A rappeler que l�Alg�rie est le premier consommateur laitier du Maghreb. Un march� annuel estim� en 2004 � 1,7 milliard de litres. Soit un taux de croissance de 8% pour une consommation de l�ordre de 110 litres par habitant par an. Mais une consommation qui augmente r�guli�rement pour atteindre au moins 115 litres par habitant par an � court terme. Ce faisant, le volume de collecte de lait a r�gress� de mani�re significative (-18%) pour atteindre 107 millions de litres, soit un taux de collecte de 10%.