Le mois de janvier 2006 va conna�tre des recettes exceptionnelles dans l�exportation des hydrocarbures, selon le ministre de l�Energie et des Mines, le Dr Chakib Khelil. Ce dernier a, en effet, indiqu� hier sur les ondes de la Cha�ne III de la radio nationale que les prix du p�trole affichent une moyenne de 63 � 64 dollars le baril pour le mois en cours. Or, les cours de l�or noir �taient, � la m�me p�riode de l�ann�e derni�re, de 53 dollars le baril en moyenne. Soit une hausse de 10 dollars entre les deux mois signifiant que les recettes p�troli�res du pays conna�tront un bond significatif en 2006. Et donc, un niveau de recettes remarquable pour le premier semestre 2006, la p�riode �quivalente de 2005 ayant enregistr� un montant de 21,06 milliards de dollars pour une moyenne semestrielle du prix du baril de 49,9 dollars. En fait, les prix du p�trole doivent se maintenir autour de 50 dollars le baril et ne pas descendre au dessous de ce niveau au moins pendant le premier semestre en cours, selon le Dr Khelil, se pr�valant de l�avis des experts. Une envol�e des prix, et donc des gains substantiels pour Sonatrach et le pays, que le ministre de l�Energie, r�it�ratif, lie � la rigueur de l�hiver dans l�h�misph�re nord, en Russie et aux Etats-Unis en particulier, � la forte croissance �conomique mondiale, aux Etats- Unis, en Europe et en Chine, et qui tire la demande vers le haut. Mais aussi surtout � la situation g�opolitique tr�s tendue en raison du conflit entre l�Occident et l�Iran au sujet de la politique nucl�aire de ce dernier, les probl�mes au Nigeria, ainsi que l��quilibre pr�caire de l�offre et de la demande et le manque de capacit�s de raffinage � travers le monde notamment. En fait, les cours de l�or semblent se rapprocher de leurs records historiques de l��t� dernier, 70, 85 dollars du 30 ao�t 2005. Ainsi, les cours du baril du Light Sweet Crude ont atteint 67,45 dollars � New York et ceux du brent de la mer du Nord d�passant les 66 dollars � Londres. Une situation des prix qui justifie pour le ministre alg�rien de l�Energie la n�cessit� pour l�Organisation des pays exportateurs de p�trole (Opep) de maintenir en l��tat le plafond de production actuel, 28 millions de barils par jour. L�Opep dont une r�union minist�rielle est justement pr�vue le 31 janvier prochain � Vienne pour d�cider de baisser ou non sa production pour le 2�me trimestre 2006, p�riode o� la demande de p�trole baisse traditionnellement en raison de la fin de l�hiver dans l�h�misph�re Nord. En effet, le Dr Chakib Khelil avait r�cemment estim� qu� �il n�y a aucune raison qui justifie une nouvelle baisse de la production de l�Opep, �tant donn� la chert� des prix du baril�. L�Opep devant se contenter de la d�cision prise au Kowe�t le 12 d�cembre 2005 et attendre la r�union ordinaire de mars prochain pour �d�cider d�une baisse ou pas � la lumi�re de l�examen de la situation du march�, selon le ministre de l�Energie, persuad� que �toute r�duction ne ferait que cr�er encore plus de tension sur le march�. Un march�, erratique, qui risque de subir les r�percussions du bras de fer engag� entre les Occidentaux et l�Iran qui a repris ses activit�s nucl�aires et est passible de sanctions devant le Conseil de s�curit� des Nations unies. En effet, le march� risque d��tre incapable de pallier le manque de p�trole si les exportations iraniennes sont interrompues, la demande p�troli�re devant augmenter de 1,6 million de barils selon l�Opep qui fournit actuellement le tiers de l�offre. Or, l�Iran, quatri�me producteur mondial de p�trole et deuxi�me au sein de l�Opep, avec 4,2 millions de barils/jour de production de p�trole brut et 2,5 millions de barils/jour d�exportation, s�est d�clar� favorable � une baisse de 1 million de barils/jour. En effet, les officiels iraniens sont convaincus que si le niveau de production actuel est maintenu, avec une offre de p�trole sup�rieure � la demande, les deux millions de barils par jour de surproduction impliqueraient une augmentation des r�serves et, donc, une baisse des prix. L�envol�e des cours est aussi boost�e par les appr�hensions sur les exportations p�troli�res du Nigeria, sixi�me exportateur mondial de brut et grand fournisseur de brut l�ger et peu soufr�, o� le risque de gr�ve dans le secteur p�trolier est imminent dans le cas de la persistance des violences.